Condamné en France pour viol, un fugitif interpellé en Algérie

Un vaste coup de filet dans des réseaux de trafic d'êtres humains a permis ces dernières semaines le sauvetage de quelque 500 victimes présumées et l'arrestation de 195 suspects en Afrique et en Europe, selon Interpol - ROSLAN RAHMAN © 2019 AFP
Un homme, condamné en France pour viol sur personne vulnérable, a été interpellé fin juillet en Algérie après plus de trois ans de cavale. Le fugitif, un Franco-algérien de 36 ans, avait violé en mai 2009 une adulte handicapée à son domicile de Lille après avoir frappé la mère de la victime.
Confondu par l'enquête, il avait été placé en détention provisoire avant d'être libéré sous contrôle judiciaire et s'était présenté libre à son procès fin 2017.
"Il est venu au début mais n'était pas présent au verdict" de 13 ans de réclusion criminelle prononcé par la cour d'assises de Douai, et "un mandat d'arrêt a été délivré", a déclaré à l'AFP le commissaire Guillaume Maniglier, adjoint au chef de l'Office centrale de lutte contre le crime organisé (OCLCO).
Pas d'extradition
Après deux années de vaines recherches, la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), rattachée à l'OCLCO et spécialisée dans ces enquêtes, est saisie en 2020 et une notice rouge est publiée par Interpol. Les investigations, menées en coopération avec les autorités algériennes, confirment la présence du fugitif en Algérie, où plusieurs de ses proches se rendent régulièrement depuis Lille.
"On a beaucoup travaillé sur ses habitudes, son train de vie, son entourage" afin de le localiser plus précisément, a ajouté le commissaire.
L'homme a finalement été interpellé le 27 juillet par la police algérienne à Hennaya, une ville au nord du pays. L'Algérie, qui - comme la quasi-totalité des pays - n'extrade pas ses nationaux, doit désormais solliciter officiellement la dénonciation des faits auprès de la France afin que le fugitif purge sa peine sur son territoire.