Commerçant tué : "on n'a plus envie de vivre à Marseille"

Les habitants se sont rassemblés devant le commerce de l'homme tué vendredi - -
Dimanche matin, ils étaient une centaine, des commerçants, des clients, ou de simples voisins, à s’être rassemblés pour rendre un ultime hommage à Mohammed Cheguini, devant son commerce.
L’homme, papetier très apprécié pour sa gentillesse, a été assassiné vendredi soir de plusieurs coups de couteau pour un butin de quelques dizaines d’euros et des jeux de grattage.
Un drame qui ravive les angoisses des habitants. "Comment on peut s’acharner sur une personne comme ça ? Ça fait mal, et ça fait peur", confie à BFMTV une jeune femme. Un autre regrette que sa ville soit si dangereuse désormais. "Marseille est devenue une ville où on n’a pas envie de vivre."
Des solutions face à la violence
Les commerçants aussi s’angoissent : avec la montée de la délinquance, ils sont de plus en plus souvent pris pour cible. "Il y a beaucoup d’agressions et d’incivilités, alors nous demandons des renforts de sécurité, et surtout de la présence policière en voiture ou en civil", témoigne l’un d’eux.
Un message entendu par les autorités, qui annoncent des solutions face à la recrudescence de ces attaques.
"Il y a déjà les mesures de sécurité passives, comme l’équipement de certains commerces en vidéosurveillance qui nous est utile, et est très dissuasif. Et avec la ville de Marseille, nous sommes en train de développer un plan très ambitieux de vidéoprotection qui constituera, avec les renforts humains de la police nationale et municipale, un ensemble de moyens dont nous attendons des résultats", explique Jean-Paul Bonnetain, préfet de police de Marseille.
Comme chaque année, un plan de surveillance sera également mis en place à l’occasion des fêtes, une période durant laquelle les commerçants disposent de fortes sommes d’argent liquide.