Marseille : le commerçant tué pour quelques euros

Voiture de police - -
Le butin du braquage qui a coûté la vie vendredi soir à un commerçant du centre-ville de Marseille s'élève, selon les premières estimations, à quelques dizaines d'euros et des jeux de grattage, a-t-on appris auprès d'une source proche de l'enquête.
Pour Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille en charge de la sécurité, qui s'est rendue sur les lieux vendredi soir, c'est "la preuve que l'on n'hésite plus aujourd'hui, dans le quotidien des braqueurs, à tuer pour une somme dérisoire".
Samedi matin, aucun élément déterminant n'avait permis aux enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) d'identifier le meurtrier du commerçant de ce quartier calme de Marseille.
Le magasin de la victime n'était pas équipé d'un système vidéo qui aurait permis de filmer l'agression, et il n'y a pas de caméras à l'extérieur, toujours selon la même source.
Les policiers disposent principalement du témoignage d'un client de la papèterie qui a donné l'alerte après avoir vu le gérant à terre et un homme fouiller le tiroir-caisse, les traits masqués par une capuche.
C'est donc à un minutieux relevé d'empreintes que se sont livrés les spécialistes de la police technique et scientifique, une fois constaté le décès du commerçant, poignardé à trois reprises au thorax, toujours selon une source proche de l'enquête.
L'autopsie de Mohamed Cheguenni, 50 ans, de nationalité française et originaire de Tunis, devrait avoir lieu au cours du week-end à l'institut médico-légal de la Timone.