Collision meurtrière de Puisseguin: le film des événements

Alors que les enquêteurs s’attellent à retracer le film des événements qui ont provoqué l’accident de la route le plus meurtrier depuis 33 ans en France, on en sait un peu plus, ce samedi matin, sur les circonstances du drame.
La collision entre l’autocar et le camion s'est produite peu avant 7h30 sur la commune de Puisseguin, sur la route départementale 17. Les deux véhicules se sont embrasés aussitôt, ne laissant aucune chance aux passagers.
"Le camion se serait déporté"
Le car, qui se dirigeait vers le Béarn, était parti dix minutes plus tôt d’un village voisin. Dans un virage, le camion s’est subitement retrouvé face à lui.
"Il y a eu un concours de circonstances qui fait que le camion, a priori, se serait déporté", a indiqué le Colonel Ghislain Réty, commandant du Groupement de gendarmerie de Gironde. "Et le bus, qui descendait, aurait percuté le camion, dans des circonstances qui restent à préciser".
Au total, au moins 43 personnes sont décédées: le chauffeur du camion et son fils de 3 ans à ses côtés et au moins 41 passagers du bus. Des membres d’un club du troisième âge en sortie de groupe pour la journée.
Réflexe salutaire du chauffeur du car
Huit passagers du bus ont réussi à s’extraire du bus, grâce au chauffeur.
"Il a débloqué les portes du bus, de façon à ce qu’un maximum de personnes puissent éventuellement en réchapper", a précisé Florent Boudié, député PS de Gironde, au micro de BFMTV. "Nous savons aussi, que, sortant du bus, il a réussi à attraper un certain nombre de personnes pour les positionner en dehors du bus".
Un automobiliste, arrivé quelques secondes après le choc, a lui aussi aidé certaines personnes à sortir en brisant une vitre de l’autocar. Ces rescapés pourront aider les enquêteurs à identifier les victimes.
Une enquête qui s'annonce longue
"Il nous faut, encore une fois, avoir des éléments d’informations qui permettent de dire que les personnes qui étaient prévues pour ce voyage, étaient bien les personnes qui se trouvaient être présentes dans le bus", a déclaré Christophe Auger, procureur de la République de Gironde, lors d’un point presse vendredi. "Donc on peut avoir des personnes qui étaient inscrites et qui éventuellement, ne se trouvaient pas dans le bus. Et puis l’inverse".
Même si les gendarmes ont travaillé toute la nuit notamment à l’extraction des corps, l’enquête s’annonce longue.