Collision de Puisseguin: la première phase de l'enquête commence

En tout, la collision entre un camion et un autocar survenue vendredi à Puisseguin, en Gironde, a fait 43 morts, selon un "bilan définitif" annoncé dimanche par la gendarmerie nationale.
"L'ensemble des opérations de relevage des corps à l'intérieur du bus est terminé. Nous avons extrait 43 corps, 41 corps dans le bus, plus les deux corps du camion. Nous n'avons plus rien à sortir du bus. Pour nous, c'est un bilan définitif", a indiqué à des journalistes le commandant Patrick Chilliard, du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale.
"Les dernières opérations ont été un peu difficiles, nous avons été aidés par les pompiers qui nous ont aidé à progresser à l'intérieur du bus. Il a fallu découper les sièges, découper certains morceaux", a précisé le responsable.
D'autres corps, une fois les carcasses des véhicules enlevées?
"A l'heure actuelle, les 43 corps sont partis pour l'Institut médico-légal de Bordeaux en vue des prélèvements qui seront envoyés à Pontoise (Val d'Oise)", où se trouve le laboratoire de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) qui devrait procéder à l'identification formelle des victimes.
La première phase de l'enquête sur la collision meurtrière, et notamment l'extraction des corps calcinés, devrait "tenir les délais" prévus, avait déclaré un peu plus tôt un porte-parole de la gendarmerie. Le relevage des carcasses de l'autocar et du camion devraient intervenir lundi. Les enquêteurs et les pompiers "n'excluent pas de trouver d'autres corps une fois les deux véhicules enlevés", a-t-il souligné.
Trois semaines pour l'"identification formelle"
Parallèlement, les enquêtes ante-mortem et post-mortem, en vue de "l'identification formelle" des 43 victimes dans le car "devraient également tenir le délai de trois semaines" initialement prévu par la gendarmerie, a précisé l'officier de communication. "Plus des deux tiers du travail" de collecte des éléments pouvant éclairer les enquêteurs sur l'histoire des victimes avant leur décès a été effectué, a expliqué le commandant Laurent Dourel, qui dirige la cellule ante-mortem (12 experts) au sein de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
"On a procédé prioriairement aux prélèvements ADN sur les proches" pour les comparer aux échantillons prélevés sur le site de l'accident, mais aussi à une collecte de tous les éléments médicaux dentaires et autres recueillis auprès des familles sur la vie des victimes avant leur décès, a-t-il précisé. Les premiers prélèvements seront envoyés pour analyse dès dimanche au laboratoire de l'IRCGN, à Cergy-Pontoise, dans le Val d'Oise.