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"Ce sont des vautours": ces faux artisans qui sévissent après les orages en promettant des réparations à des prix exorbitants

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Dans la commune de Tours-sur-Meymont, touchée par les violentes intempéries des derniers jours, des arnaques se multiplient. De faux artisans se pressent pour tenter de vendre leurs services, à des prix exorbitants.

Dans la petite commune de Tours-sur-Meymont, dans le Puy de Dôme, les maisons des 500 habitants ont été endommagées par les violents orages, souvent accompagnés de grêle, des derniers jours. De nombreux toits ont été touchés et doivent être réparés.

Sauf que de faux artisans sévissent dans le secteur, promettant des réparations rapides, à des prix exorbitants. Une octogénaire de la commune en a fait les frais, en déboursant près de 5.000 euros pour bâcher son toit en urgence, alors que les pompiers le font gratuitement. L'octogénaire a réussi à faire opposition et a déposé plainte.

"Ils forcent un peu la vente"

L'entreprise en question se disait mandatée par la mairie. "On a vu arriver dans notre campagne des fourgons qu'on ne connaissait pas beaucoup. Ils forcent un peu la vente, ils déploient les échelles. Ils disent être assermentés par les pompiers, par la mairie", explique à BFMTV Denis Combris, le maire de Tours-sur-Meymont.

De nombreux habitants de la commune ont vu des hommes en fourgons circuler et déposer des cartes de visite, quelques heures à peine après les intempéries. "Vers 22h, des gens en voiture nous donnaient leur nom. Si on avait besoin de couvrir notre maison, ils étaient là, tout de suite", explique Ginette, une riveraine.

Quelques mètres plus loin, Fabrice a failli se faire avoir par ces faux artisans. Sa maison, très touchée par les intempéries, a été bâchée par les pompiers après avoir été démarché par des arnaqueurs.

"Ils m'ont dit que si j'étais pressé, ils pouvaient bâcher tout de suite. Un ami m'a dit: 'surtout pas, c'est une arnaque'" (...) Ils ont vu qu'on était dans l'urgence (...) Ce sont des vautours", fustige-t-il.

"Ils profitent du désarroi des gens"

Pour faire de la prévention et contrôler les artisans de passage, deux patrouilles de gendarmes circulent chaque jour depuis lundi 2 juin. "Ils profitent un peu du désarroi des gens, de la détresse du moment", regrette l'adjudant Antoine Turbiault.

En cas de recours à des artisans, les gendarmes rappellent qu'il faut vérifier le numéro de Siret, ne pas permettre le début des travaux avant d'avoir un devis signé et ne pas payer d'acompte.

Romain Ethuin et Pierre Desmidt avec Fanny Rocher