Brétigny: une trentaine de victimes acceptent une indemnisation

Le train renversé le jour de la catastrophe, le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge. - -
Une trentaine de victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge ont accepté une offre définitive d'indemnisation proposée par la SNCF, a-t-on appris mardi auprès de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac).
Environ 110 autres victimes ont également reçu une avance mais n'ont pas encore accepté définitivement la proposition de l'entreprise, a expliqué Stéphane Gicquel, président de la Fenvac. Au total, 180 personnes ont déposé un dossier d'indemnisation pour un préjudice corporel, ce qui inclut blessures physiques et traumatismes psychiques.
Une convention d'indemnisation avait été signée en septembre, quelques semaines après le déraillement du train Paris-Limoges qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés il y a un an.
Au moins 80% de la somme proposée
Toutes les victimes qui se sont signalées ont ainsi été expertisées par un médecin désigné par la SNCF et un autre de leur choix, qui évaluent sur une échelle de 1 à 7 le préjudice subi. Ces expertises servent à la SNCF pour proposer une indemnisation.
Tout ce processus est "vécu difficilement par un grand nombre de victimes", a souligné Stéphane Gicquel. "La majorité des gens ont déposé un dossier pour un préjudice psychologique. Ce sont des blessures invisibles. Ils doivent raconter leurs angoisses et ont l'impression que leur parole est remise en cause."
Malgré tout, ce système "crée un cadre protecteur pour les victimes", a-t-il estimé. En effet, même si les victimes refusent l'offre de la SNCF, elles recevront automatiquement 80% de la somme proposée et pourront toujours réclamer une somme plus importante devant les tribunaux. Par ailleurs, ceux qui acceptent l'indemnisation gardent le droit de participer à un éventuel procès pénal.