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Police-Justice

Braqueur tué dans la Marne: le bijoutier remis en liberté

La bijouterie de Sézanne où a eu lieu le braquage.

La bijouterie de Sézanne où a eu lieu le braquage. - -

La garde à vue du bijoutier a été levée et l'homme a été remis en liberté.

Au terme de deux jours de garde à vue, la justice a remis en liberté samedi le bijoutier qui avait tué jeudi un braqueur récidiviste à Sézanne, dans la Marne, provoquant un "sentiment de soulagement après cette décision espérée" selon le maire de la ville.

Le bijoutier âgé de 54 ans a été remis en liberté samedi matin après sa présentation devant le parquet de Reims qui a levé sa garde à vue avant l'ouverture prochaine d'une "information judiciaire des chefs de tentative de vol sous la menace d'une arme et d'homicide volontaire", a indiqué dans un communiqué adressé à l'AFP Fabrice Belargent, le procureur de Reims.

"Le parquet présentera des réquisitions afin que le commerçant, qui a reconnu avoir tiré sur son agresseur présumé avec un pistolet automatique lui appartenant, soit placé sous le statut de témoin assisté s'agissant des faits d'homicide volontaire", a précisé le procureur.

Soulagement dans la commune

"Il appartiendra au juge d'instruction saisi de procéder à des investigations approfondies afin d'établir si les conditions caractérisant l'état de légitime défense étaient réunies", a-t-il poursuivi dans le communiqué.

"C'est un sentiment de soulagement après cette décision espérée qui devrait permettre d'apaiser les esprits", a réagi Philippe Bonnotte, le maire DVG de Sézanne, une localité de 5.500 habitants à 80 kilomètres de Reims dont une grande partie de la population avait exprimé son soutien au bijoutier.

"Le traumatisme est fort après un braquage intolérable qui a provoqué un gâchis humain considérable avec la mort d'un homme et la grande détresse de ce couple de bijoutiers qui avait déjà subi des attaques", a poursuivi le maire. Même sentiment de soulagement du côté des commerçants qui avaient improvisé vendredi une marche de soutien dans le centre ville réunissant plus de 200 personnes.

"La justice semble avoir pris en compte la légitime défense, cela contribue à nous rassurer nous les commerçants qui pouvons être confrontés à la même situation dans nos boutiques", a expliqué à l'AFP Franck Vignot, le président de l'union des commerçants de la ville.

A.D. avec AFP