Braqueur multirécidiviste et condamné pour meurtre en 1999, Christophe Khider va être libéré

La prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, le 5 février 2018 - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Le braqueur multirécidiviste Christophe Khider, détenu depuis 1995, va être libéré, a appris BFMTV de son avocate, confirmant une information de Paris Match. Les magistrats de la cour d'appel de Douai ont donné ce vendredi 29 novembre leur feu vert à un aménagement de peine pour Christophe Khider. Il sera libéré d'ici à la fin du mois de décembre puis placé sous bracelet électronique pour une durée de 18 mois.
Âgé de 53 ans, Christophe Khider a notamment été condamné pour meurtre, vol avec violence, recel séquestration, recel et pour plusieurs évasions et tentatives d’évasion. Il était incarcéré dans la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
"Cette décision est un soulagement, elle est porteuse d’espoir pour tout le monde, pour Christophe Khider d’abord, pour la société également. Il était largement temps qu’il sorte et n’aspire aujourd’hui qu’à la discrétion et la sérénité", déclare à BFMTV l'avocate de Christophe Khider, Me Marie Violleau.
Christophe Khider avait été condamné à 30 ans de prison en 1999 pour avoir tué, après un braquage, un automobiliste dont il tentait de voler la voiture pour prendre la fuite. Il a ensuite effectué plusieurs tentatives d'évasion. Dont une en 2001, par hélicoptère: son frère lui avait lancé une corde depuis l'engin pour le sortir de la prison, mais elle s'était révélée trop courte. Muni d'explosifs, il s'est aussi enfui de la prison de Moulins en 2009, avant d'être interpellé au terme de 36 heures de cavale.
Une réinsertion "sincère"
En 2013, il se disait, auprès du Journal du Dimanche, "sans espoir" face aux longues peines auxquelles il était condamné. "Pour les gens comme moi, il faut bien comprendre qu'on est comme en pleine mer, il n'y a pas de fond", affirmait-il.
Le syndicat pénitentiaire Ufap s'était indigné en août des permissions de sorties accordées à Christophe Khider, afin qu'il passe son permis de conduire notamment. Le syndicat y voyait "un bras d'honneur aux personnels et à toute la pénitentiaire" au regard du profil du détenu et de ses multiples tentatives d'évasion.
Me Marie Violleau, avait estimé auprès de TF1-LCI que l'Ufap "devrait au contraire se réjouir que le système carcéral et leur travail aient permis à un homme condamné lourdement" de "solliciter des permissions utiles et d’envisager la possibilité d’une réinsertion efficace". L'avocate avait assuré que son client était dans une démarche de réinsertion "sincère et effective".