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Police-Justice

Braqueur abattu à Nice: mobilisation pour le bijoutier

Jeudi à Nice, une centaine de personnes se sont rassembléees dans le centre-ville de Nice, en signe de soutien au bijoutier braqué.

Jeudi à Nice, une centaine de personnes se sont rassembléees dans le centre-ville de Nice, en signe de soutien au bijoutier braqué. - -

Une centaine de personnes s'est rassemblée jeudi dans le centre-ville de Nice, pour témoigner de son soutien au bijoutier gardé à vue après avoir abattu mercredi, un des braqueurs de son magasin. Sur les réseaux sociaux, le soutien s'organise aussi.

Le bijoutier niçois qui a abattu mercredi un des braqueurs de son magasin est toujours en garde à vue, ce vendredi matin. Il doit être déféré ce vendredi au parquet.

Au centre-ville de Nice jeudi ou sur les réseaux sociaux, les soutiens se manifestent en nombre pour défendre le bijoutier braqué.

Rassemblement et pétitions sur Internet

La page Facebook de soutien au bijoutier a recueilli plus de 236.000 "like". Mot d'ordre: "se défendre n'est pas un crime". Sur le net les pétitions se multiplient. Yann Turk, fils du commerçant agressé, s'est félicité jeudi de l'abondance de ces soutiens.

Jan Arin du syndicat des bijoutiers de la côte d'Azur a, quant à lui, fait part du ras-le-bol de la profession: "L'année dernière, il y a eu plus de 400 agressions. Cela fait plus d'une agression par jour ouvrable, on est exaspéré par ce qui se passe".

De son côté la famille du jeune homme tué dit, par la voix de son avocat maître Olivier Castellacci, comprendre cette émotion, mais rappelle que la victime reste "un gamin malgré toutes les fautes qu'il a pu commettre". Il pose la question suivante: "Est-ce qu'aujourd'hui on peut assassiner quelqu'un comme ça, dans la rue, en France?"

La question de la légitime défense reste au centre des discussions. Une marche blanche sera organisée lundi après-midi au départ de la bijouterie braquée, à Nice.

L'enquête continue

Âgé de 67 ans, le bijoutier, père de famille, était jusque-là inconnu des services de police et de la justice, selon son avocat Franck de Vita. Antony, le jeune homme de 18 ans, abattu par le bijoutier alors qu'il s'enfuyait à scooter avec son complice après leur braquage à main armée, était, pour sa part, défavorablement connu de la justice, a précisé le procureur.

Par ailleurs "un suspect" a également été placé en garde à vue dans le cadre du braquage, ce jeudi. Il s'agit d'une connaissance du jeune homme tué, qui "se savait recherché par la PJ" de Nice, chargée de l'enquête. "Il s'est spontanément présenté à la police, mais rien ne dit pour l'instant qu'il s'agit du second braqueur", indiquait jeudi une source proche de l'enquête.

D.Namias avec B.Daudré