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Police-Justice

Bouches-du-Rhône: ouverture du procès de cinq hommes pour le meurtre d'un policier

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- - Illustration - Archives AFP

Le procès de cinq hommes jugés pour leur implication présumée dans le meurtre d'un policier, s'est ouvert jeudi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

Cinq hommes comparaissent jeudi devant les assises des Bouches-du-Rhône pour leur implication présumée dans le meurtre d'un policier en 2011, lors d'une course-poursuite entamée après une série de cambriolages.

Le policier Eric Lalès, 37 ans, avait été mortellement blessé par une rafale de kalachnikov à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). "L'essentiel de la défense" des accusés "consiste à dire qu'aucun d'eux n'était présent ce soir dans cette voiture ni lors de la fusillade", a déclaré le président, à l'ouverture de l'audience à Aix-en-Provence.

Enfance "difficile"

Principal accusé, avec Jean-Baptiste Dominici, 40 ans, recherché au moment des faits pour un braquage, Jean Bengler, 27 ans, surnommé "Piou", est soupçonné d'avoir tué le policier ainsi qu'un autre homme, présent dans une des deux voitures volées utilisées par les cambrioleurs.

Jean Bengler, en chemise noire et barbe taillée, a raconté une enfance "difficile", son père n'ayant reconnu aucun de ses enfants puis ayant "disparu". "Vous avez dormi dans le lit de votre mère jusqu'à 14 ans, ça fait gros bébé non?", l'a interrogé le président du tribunal. Jean Bengler expliqué qu'il avait eu une relation fusionnelle avec sa mère, notamment après la mort de son aîné de 5 ans, William, mort à 17 ans lors d'un braquage.

Perpétuité encourrue

Jean Bengler est le seul des accusés qui avait un casier judiciaire vierge au moment des faits. Il est le cousin germain des frères François et Nicolas Bengler, considérés par les policiers marseillais comme les dirigeants de l'un des principaux clans, dit des "gitans", engagés dans une lutte sanglante pour le trafic de drogue dans la cité phocéenne.

Jean-Batiste Dominici, accusé par un témoignage anonyme d'avoir "donné l'ordre de tirer" à Jean Bengler, a expliqué de son côté être un Corse, un "gadjo" ayant rejoint par sa compagne la communauté des gens du voyage, à laquelle appartiennent tous les autres accusés. Un monde dans lequel "tout le monde se connaît", a indiqué Jean-Baptiste Dominici, dans un dossier où les traces ADN de quatre des accusés ont été abondamment retrouvés dans le véhicule. Au moment des faits, il était recherché pour un braquage. Il aurait donné l'ordre de tirer pour échapper à la police afin d'éviter une lourde peine de prison.

Jean-Baptiste Dominici et Jean Bengler, ainsi qu'un troisième accusé, Bruno Bonati, 42 ans, encourent la prison a perpétuité. Le procès est prévu jusqu'au 17 mars.

G.D. avec AFP