Blanchiment d'argent : les explications de Florence Lamblin

L'élue écologiste Florence Lamblin - -
Quel rôle a joué Florence Lamblin dans la vaste affaire de blanchiment qui l'éclabousse depuis une semaine ? Dans ses déclarations aux enquêteurs et dont Le Parisien s'est procuré une copie, l'élue écologiste du XIIIème arrondissement de Paris reste sur sa ligne de défense, confirmant l'existence d'un héritage familial, celui de son grand-père, entre "450.000 et 500.000 euros".
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"Avoir un compte en Suisse me paraissait risqué"
Alors qu'elle rapatrie ces fonds au compte-goutte depuis 2005, à raison de 9.000 euros par an, elle décide soudain de tout récupérer d'un coup. "Je suis élue. Avoir un compte en Suisse me paraissait risqué et me mettait mal à l’aise", justifie-t-elle face au policier qui l’interroge. "Pourquoi ne pas avoir profité de l’amnistie fiscale proposée en 2010 par Bercy?" rétorque celui-ci dans l'échange rapporté par Le Parisien. "J’y ai pensé, mais j’avais peur que cela se sache, élude l’intéressée. Peur que cela me nuise, vis-à-vis de ma fonction d’élue."
Le Parisien dévoile qu'Isaac Khaski, son compagnon depuis trois ans, entre alors en scène par l'intermédiaire de sa tante, qui habite à Genève avec un certain Albert C.. Ce chef d'entreprise prend les choses en main sous le pseudonyme de Berty. Le 16 août, il écrit à Florence Lamblin par mail qu'elle doit virer l’intégralité de son compte vers un autre domicilié à la HSBC. "Je savais juste que je serais ensuite contactée sur mon portable par un certain Marc pour récupérer les fonds, moyennant une commission de 4%", explique-t-elle.
Remboursement "à l'euro près"
Aux alentours du 20 août, "Marc" remet à Florence Lamblin et son beau-père qui l'accompagnait, 355.000 euros en cash. "Une version confirmée lors de son audition par Marc, identifié comme Mardoché Elmaleh" précise Le Parisien. Des preuves de la rencontre ont été photographiées par les enquêteurs.
Florence Lamblin nie toujours avoir eu connaissance de l'origine de ses fonds et promet de rembourser à l'Etat, "à l'euro près", les impôts qu'elle aurait dû payer pour avoir dissimulé l'existence d'un tel héritage.