Bettencourt: "préméditation" et "préjudice" acquis pour les parties civiles

Liliane Bettencourt, le 18 octobre 2010. - Fred Dufour - AFP
Représentés par leurs avocats respectifs, les héritiers Bettencourt demandent réparation du préjudice qu’ils ont subi, doublé de "préméditation" selon les juristes. Ainsi, pour Me Nicolas Huc-Morel, Me Cédric Labrousse et Me Jean Veil, il s’agit d’"une instrumentalisation complète de la pensée dont on exploite toutes les vulnérabilités", "on dupe, on trompe, un calcul du début à la fin". Tel a été, en substance, l’objet des démonstrations de ces avocats au neuvième jour du procès en appel pour abus de faiblesse à l’égard de Liliane Bettencourt, des quatre prévenus: le photographe et confident François-Marie Banier, son compagnon Martin d'Orgeval, le mandataire et avocat Pascal Wilhelm et le notaire Patrice Bonduelle.
Liliane Bettencourt, "un jouet"
Sur les dix prévenus jugés en première instance du procès pour abus de faiblesse envers La milliardaire Liliane Bettencourt, deux ont été relaxés, alors qu’un est décédé. Quant aux autres, ils ont décidé de renoncer à l’appel.
"Il est extraordinaire de voir la manipulation dont Mme Bettencourt a fait l'objet. On a pu lui faire écrire ce qu'on voulait. C'était une femme devenue un jouet dans les mains de personnes mal intentionnées qui ne voyaient que son porte-monnaie", s'est désolé Me Huc-Morel.