Bagarre à Orly: pour l'avocat de Booba, le rappeur n'est "pas à l’origine" de l'altercation avec Kaaris

Alors que les deux rappeurs attendent de savoir si leur détention provisoire sera levée, l'avocat de Booba s'élève à nouveau contre cette mesure et réaffirme que son client n'était pas à l'origine de la rixe avec Kaaris.

La saga judiciaire continue pour Kaaris et Booba; les deux rappeurs doivent attendre jusqu'au 6 septembre pour leur procès. En attendant, leurs avocats continuent à s'opposer à leur détention provisoire. Yann Le Bras, conseil de Booba, l'a répété ce lundi sur BFMTV:

"La question à laquelle doivent répondre les juges, c’est 'Peut-on faire autrement?'. Si on peut faire autrement, on doit faire autrement. (…) Ce sont nos textes", déclare-t-il. 

Les deux rappeurs étaient face-à-face ce lundi devant la Cour d'appel de Paris, où était examiné l'appel de leur maintien en détention provisoire. La décision sera finalement rendue jeudi. "Si le contrôle judiciaire est serré, il permet que la détention ne soit pas appliquée. C’est ce qu’on demande", indique son avocat. 

"Chacun prend une décision qui défend sa cause"

La justice doit encore se prononcer sur le fond de l'affaire; qui, des deux rappeurs, a commencé la violente bagarre qui a éclaté entre leurs deux bandes à l'aéroport d'Orly, le 1er août dernier, causant plusieurs retards de vols? S'il admet que "chacun essaye de défendre sa cause", Yann le Bras insiste: 

"Les vidéos vont nous montrer que malgré ce positionnement, qui vous est affirmé et rabâché par les conseils de Kaaris, l’altercation, ce n’est pas Booba qui en est à l’origine."

"Kaaris aurait pu très bien choisir une autre date de concert"

Il s'étonne par ailleurs que Kaaris ait prévu un concert à Barcelone, précisément là où son client devait se produire. "Kaaris aurait pu très bien choisir une autre date de concert à Barcelone (...) À mon avis c'est pas à l'aéroport d'Orly qu'ils avaient prévu éventuellement de se croiser, du côté de Kaaris."

Plus tôt dans la journée, l'avocat de Kaaris déclarait sur BFMTV que "les faits sont têtus": "Kaaris, les deux pères de famille et le gamin de 20 ans qui étaient avec lui, ils sont quatre. Ils sont huit de l'autre côté." Les deux rappeurs risquent jusqu'à dix ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Benjamin Pierret