Avignon: le procès du violeur des balcons s'ouvre ce lundi

Illustration - Une cour d'Assises - AFP
Le procès du "violeurs des balcons" s’ouvre ce lundi devant la cour d’Assisses d’Avignon. Un homme de 35 ans doit être jugé pour 6 viols et 4 tentatives de viols commis entre 2013 et 2015 à Avignon et Sorgues dans le Vaucluse, et Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône. L’homme avait pris pour habitude de s’introduire chez ses victimes en profitant de fenêtre laissées ouvertes et en escaladant les façades des immeubles, pénétrant par les balcons de nuit.
Le modus operandi était le même à chaque fois. Après avoir violé sa victime, il l’obligeait à prendre une douche et à nettoyer l’appartement à l’eau de javel, avant de s’en aller. Un sentiment d’insécurité permanent était né dans la région à l’époque des faits: "La première chose que j’ai faite c’est de fermer mes fenêtres et mes volets", assure une habitante de la région à BFMTV. "Tout le monde avait peur de dormir", explique une autre.
Un père de deux enfants inconnu des services de police
Après des mois d’enquête infructueuses, un témoin avait repéré la voiture du violeur qui avait été arrêté et était passé aux aveux. La défense souhaite expliquer comment un père de deux enfants de 35 ans, inconnu des services de police, a pu basculer dans une telle violence: "Il veut s’expliquer et demander pardon même s’il sait que ce sera très difficile, et puis, il assume", explique Patrick Gontard, l’avocat de l'accusé.
De leur côté les victimes redoutent leur confrontation avec leur agresseur, le traumatisme étant encore vif : "Il ne s’agit pas seulement d’une atteinte à leur intégrité physique, il s’agit d’une atteinte à ce qui est essentiel pour chacun d’entre nous, un lieu qui est un sanctuaire ou rien ne peut nous arriver, notre domicile. Pour ces femmes là c’est terminé. Elles sont traumatisées par ça. Elles ont eu tellement peur même pour leur vie qu’elles attendent juste qu’il soit mis hors d’état de nuire", explique Marc Gieger, l’avocat de trois parties civiles.
Le violeur en série encourt 20 ans de prison. Le verdict doit être rendu vendredi.