Attentat de Magnanville: le frère du condamné interpellé après des menaces sur l'un des avocats

L'avocat de la famille de Jessica Schneider, Me Thibault de Montbrial, le 25 septembre 2023 au palais de justice de Paris avant le procès de l'attentat de Magnanville - Mehdi FEDOUACH © 2019 AFP
Les menaces remontent à il y a un peu plus d'une semaine au palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité. Charaf-Din Aberouz, le frère de l'homme condamné pour complicité dans l'attentat de Magnanville, a été placé en garde à vue ce samedi 14 octobre dans les locaux de la police judiciaire parisienne.
Il a été interpellé dans les Yvelines dans le cadre d'une enquête pour "menaces de mort" proférées à l'encontre de l'avocat Thibault de Montbrial, a appris BFMTV.com de source proche de l'enquête, confirmant les informations du JDD.
Dans ce procès, Me de Montbrial défendait la famille de Jassica Schneider, cette secrétaire administrative du commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines) assassinée le 13 juin 2016, sous les yeux de son petit garçon, à leur domicile de Magnanville. Le terroriste, Larossi Abballa, a également tué son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police.
Des menaces lors d'une suspension d'audience
Un temps mis en examen dans le cadre de l'instruction, Charaf-Din Aberouz, connu des services antiterroristes et condamné dans une autre affaire, a suivi avec assiduité sur les bancs du public le procès de son frère cadet, Mohamed Lamine Abrouz, qui a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans par la cour d'assises spéciale de Paris. Il a fait appel.
Cité comme témoin durant le procès, il a confirmé avoir "bien connu Larossi Abballa" et défendu l'innocence de son frère qui "n'a rien à voir avec les faits".
C'est lors d'une suspension d'audience, au terme d'un moment de tension entre les différentes parties, que ses menaces ont été proférées. Me de Montbrial, étant assez éloigné à ce moment-là, n'a rien entendu. Il en a été avisé par la suite et a été entendu par les enquêteurs du 1er district de police judiciaire en charge de l'enquête.
Contacté, Thibault de Montbrial n'a pas souhaité réagir.