Procès de l'attentat de Magnanville: la mère de la policière tuée dit sa "confiance" en la justice

Josiane, la mère de Jessica Schneider tuée lors de l'attentat de Magnanville. - BFMTV
Le verdict sera rendu vendredi. Dans l'attente de cette décision si importante, les familles de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing avaient la parole ce lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris qui juge Mohamed Lamine Aberouz, accusé d'avoir été le complice de Larossi Abballa, le terroriste qui a assassiné les deux policiers à leur domicile de Magnanville.
Pour la mère de Jessica Schneider, la culpabilité de l'accusé ne fait aucun doute. "Ma conviction, c'est qu'il y a obligatoire une deuxième personne et, pour moi, c'est lui", maintient Josiane, la maman de Jessica Schneider.
"Je maintiens ma conviction"
Jessica Schneider, 36 ans, agente administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, a été égorgée sous les yeux de son fils de trois ans, et son compagnon Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, a été tué de neuf coups de couteau à l'abdomen alors qu'il rentrait à leur domicile.
"Mon petit-fils a crié, ma fille je la connais, elle ne se serait pas laissé faire, on l'a étouffée, quand elle a dû crier", poursuit-elle.
Interrogé pendant 10 heures, Mohamed Lamine Aberouz a clamé son innocence. Son ADN avait été retrouvé au domicile des policiers, lui valant aujourd'hui ce procès. Il a été évoqué la théorie du transfert d'ADN, peu probable aux yeux des experts. "Je maintiens ma conviction même s'il y a des zones d'ombres... Je fais confiance aux conclusions des experts", insiste Josiane.
Confiance en la justice
La mère de la policière se dit "stupéfaite" de l'absence de réaction de l'accusé lorsqu'a été abordé son ami Larossi Abballa. "Est-ce que c'est un homme qui peut avoir des amis?", s'interroge-t-elle. "Pour moi il est encore plus dangereux qu'avant , il a montré sa haine de la France, c'est un être dangereux."
Dans l'attente de ce verdict, Josiane dit sa "confiance" en la justice. "J'attends que la mémoire de Jessica et Jean-Baptiste soit reconnue, souffle-t-elle. Il faut que la justice pense aussi qu'on ne se laissera pas faire, que (ce verdict, NDLR) soit un porte-drapeau pour éviter les futures victimes. Il faut protéger le pays." Josiane le confie n'efface pas sa peine. "Je suis seule avec elle, ce sera plus dur après je ne vous le cache pas", conclut-elle.