Attentat de la rue des Rosiers: la justice ordonne un procès pour six hommes

Les secours aident les blessés après l'attentat de la rue des Rosiers, le 9 août 1982 - Jacques Demarthon - AFP
Il y aura bien un procès pour l'attentat de la rue des Rosiers dans un restaurant juif de Paris en 1982. Selon les informations de BFMTV, la justice vient de décider ce jeudi 31 juillet de renvoyer six personnes devant la cour d'assises spécialement composée en matière terroriste, dont le principal suspect, Walid Abou Zayed, pour un procès qui devrait avoir lieu l'an prochain.
Le principal suspect, âgé de 66 ans, est soupçonné d'avoir fait partie du commando qui a commis cet attentat contre un restaurant juif à Paris le 9 août 1982, faisant six morts et 22 blessés.
Ce jour-là, les terroristes avaient lancé une grenade dans l'emblématique restaurant Goldenberg, avant de mitrailler les passants de ce quartier historiquement juif du Marais.
Quatre suspects toujours introuvables
Walid Abou Zayed, en détention provisoire depuis 2020 après avoir été extradé de Norvège, était libérable dans quelques jours, mais le rendu de l'ordonnance de mise en accusation entraîne la prolongation de son incarcération d'ici au procès. Lui a toujours nié toute implication dans ces faits, clamant même qu'il n'était pas en France à ce moment-là.
Cinq autres hommes sont renvoyés pour être jugés également, pour "complicité d'assassinats et de tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste". Quatre d'entre eux sont toujours introuvables, localisés comme étant en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït, et sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
Joint par BFMTV, Ariel Goldmann, l'avocat des victimes, estime que "c’est un pas de plus vers le procès, et la preuve qu’il n’y a pas de sanctuaire pour les terroristes".
Les avocats du principal suspect, Romain Ruiz et Bruno Gendrin, également joints par BFMTV, ont quant à eux qualifié cette décision d'"escroquerie". "D’abord pour les victimes à qui on fait honteusement croire que la justice a trouvé l’un des responsables de leur douleur. Ensuite pour le droit, car cette enquête n’est absolument pas terminée et que ce renvoi a pour seul but de maintenir notre client en prison."