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Police-Justice

Attaque dans le 18e: Molins évoque un "individu isolé"

François Molins, le procureur de Paris

François Molins, le procureur de Paris - Miguel Medina - AFP

Le procureur de Paris François Molins s'est dit vendredi "pas du tout certain" que l'identité que l'assaillant d'un commissariat du 18e arrondissement de Paris avait déclarée en 2013 lors d'une affaire de vol "soit réelle".

"Il n'y a absolument aucune raison d'être optimiste", selon le procureur de Paris. Invité ce vendredi de France Inter, François Molins est revenu sur le risque terroriste et l'attaque du commissariat du 18e arrondissement qui a eu lieu ce jeudi.

Dans une affaire de vol en réunion qui s'était déroulée à Saint-Maxime en 2013, l'assaillant du commissariat avait affirmé à la police s'appeler Sallah Ali et être né en 1995 à Casablanca, mais "cette identité est contredite par un papier manuscrit" retrouvé sur lui "sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech dessiné, et son nom mais dans son nom il se dit Tunisien et pas Marocain", a affirmé François Molins sur France Inter.

Concernant l'homme abattu par les policiers ce jeudi, il a affirmé: "je ne suis pas du tout certain que l'identité qu'il a donné soit réelle (...) Il n'est pas connu sous ce nom-là par les services de renseignement". 

"Son téléphone est doté d'une puce allemande sur laquelle on est en train de travailler", a précisé le magistrat.

"Un individu isolé"

Selon François Molins, il s'agit d'un "individu isolé". "Cela illustre bien le caractère protéiforme de la menace terroriste", a ajouté le procureur de Paris.

"On peut se trouver confronté à des actes très organisés avec des logistiques et des coordinations importantes" pour des "tueries de masse" comme les attentats du 13 novembre, "et à côté de ça, des gens qui vont passer de manière isolée, soit sur fond de déséquilibre psychique ou soit tout simplement parce qu'il veulent appliquer des mots d'ordre de meurtre permanents", a-t-il ajouté. "Le rique zéro n'existe pas et n'existera jamais", a encore ajouté François Molins.

Selon lui, cette attaque du commissariat "présente toutes les apparences, en termes de déroulement, de la légitime défense, face à un danger grave et imminent pour les personnels du commissariat".

A. D. avec AFP