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Police-Justice

Assassinat des militantes kurdes : un suspect mis en examen

15.000 Kurdes avaient manifesté à Paris après l'assassinat de trois militantes.

15.000 Kurdes avaient manifesté à Paris après l'assassinat de trois militantes. - -

Un proche des militantes kurdes assassinées le 9 janvier à Paris a été mis en examen lundi pour assassinat. Le suspect est un Kurde de 30 ans né en Turquie, habitant La Courneuve, membre de l'entourage "proche" des victimes.

Un proche des militantes kurdes assassinées le 9 janvier à Paris a été mis en examen lundi pour assassinat.

"L'individu est susceptible d'être le ou l'un des auteurs des faits", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Le suspect a été mis en examen pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", a ajouté François Molins.

Le parquet a également requis son placement en détention provisoire, mais la décision reviendra à un juge des libertés et de la détention.

Le suspect : un Kurde de 30 ans né en Turquie

Le suspect, un Kurde de 30 ans, est né en Turquie. Habitant de La Courneuve (Seine-saint-Denis), il était considéré comme un membre de l'entourage "proche" des victimes. S'il avait déjà été interpellé jeudi dernier et entendu par les enquêteurs, il avait dans un premier temps été relâché.

Mais des contradictions dans le récit de son emploi du temps le jour des meurtres, grâce notamment à plusieurs témoignages et aux images de la vidéo-surveillance, ont finalement été relevées par les enquêteurs.

Les trois militantes tuées par balles

Les trois militantes, liées au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), avaient été tuées par balles dans les locaux d'une association de leur communauté dans le nord-est parisien, tout près de la gare du Nord, où leurs corps ont été trouvés dans la nuit du 9 au 10 janvier.

Parmi les trois victimes figurait Sakine Cansiz, 55 ans, considérée comme proche du chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan, qui mène une lutte armée contre l'armée turque depuis 1984 pour obtenir l'autonomie du sud-est du pays peuplé majoritairement de Kurdes. Les deux autres victimes étaient Fidan Dogan et Leyla Soylemez.