Femmes kurdes : qui sont les victimes ?

Les trois victimes kurdes étaient des activistes. - -
Trois femmes ont été tuées mercredi après-midi au centre d’information kurde de Paris, dans le Xe arrondissement. Abattues d’une balle dans la tête, elles sont présentées comme des activistes. Qui étaient-elles ?

• Sakine Cansiz. Agée de 55 ans, elle était membre fondateur du PKK et considérée comme une proche du chef de la rébellion, Abdullah Öcalan. Après la fondation du PKK, elle a été arrêtée et emprisonnée, voire torturée, selon des sources kurdes. Libérée en 1991, elle est restée militante clandestine avant de devenir un cadre du mouvement en Europe.
Visée par un mandat d'arrêt international émis par Ankara, elle est arrêtée le 19 mars 2007 par la police allemande à Hambourg, puis relâchée le 25 avril suivant. Elle vivait depuis plusieurs années en France.

• Fidan Dogan. Agée de 32 ans, elle était permanente du centre d’information du Kurdistan et membre du Conseil national kurde, selon le responsable du centre Leon Edart. Elle est née à Elbistan, en Turquie.

• Leyla Soylemez. Jeune activiste âgée d’une trentaine d’années, elle était originaire de Morvine, un village en Turquie.
Les autorités turques n'ont pas été en mesure vendredi de dire si ces trois femmes disposaient de la nationalité turque. Mais deux d'entre elles se revendiquaient de nationalité kurde. Elles étaient surveillées par les autorités françaises.
Crédit photos : captures BFMTV, sujet vidéo : Emeline d'Harcourt