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Police-Justice

Après l'affaire Tapie, l'autre dossier embarassant du juge Estoup

La première chambre de la Cour d'appel de Paris

La première chambre de la Cour d'appel de Paris - -

Nouvelle révélation sur les pratiques de ce magistrat de 87 ans. Pierre Estoup, éclaboussé dans l'affaire Tapie, risque de voir ressurgir un autre dossier embarrassant, qui remonte à novembre 2007...

L'impartialité du juge Pierre Estoup de nouveau mise à rude épreuve. Alors que l'homme a été mis en examen début novembre pour "faux et usage de faux" dans l'affaire Tapie, un autre dossier mettant en lumière les pratiques douteuses du magistrat risque bien de réapparaître.

Demande de récusation

L'affaire remonte à novembre 2007. A l'époque, le juge est désigné aux côtés de deux autres arbitres pour trancher un litige entre l'Etat du Cameroun et une société Belge défendue par Maurice Lantourne, l'ancien avocat de Bernard Tapie.

Très vite, des doutes naissent sur la partialité de Pierre Estoup. L'avocat du Cameroun veut le faire récuser au motif notamment qu'il aurait omis de déclarer tous ses liens professionnels avec Maurice Lantourne. Les deux hommes auraient en effet travaillé plusieurs fois ensemble. Finalement, la récusation est acceptée, mais trop tard.

Maurice Lantourne dément

Entre temps, la sentence est prononcée. Et elle est favorable à l'entreprise. Le Cameroun ne désarme pas et demande à annuler la sentence.

Le 21 février 2012, la Cour d'appel de Paris lui donne raison au nom de la partialité de l'un des trois arbitres. La Cour de cassation confirme cet arrêt en mars 2013.

"Un juge soupçonné d'être lié à l'une des parties", voilà une sentence qui fait écho à l'affaire Tapie. Joint par BFMTV, l'avocat Maurice Lantourne affirme sans détailler que Pierre Estoup n'a pas été récusé par sa faute.

M.G. avec Sarah-Lou Cohen