Appel à témoins pour le meurtre de Jonathan: l'avocate de la famille dit avoir "besoin d'autres preuves"

Jonathan Coulom, jeune garçon tué en 2004 près de Guérande - BFMTV / Capture d'écran
"Si vous avez vu cet homme, si vous lui avez loué ou prêté un hébergement entre 1990 et 2011, merci de contacter les services concernés." Cet individu, "à la stature imposante 1m96", s'appelle Martin Ney et est au coeur d'une affaire criminelle vieille de 17 ans.
Mardi, la gendarmerie a lancé un appel à témoins accompagné du portrait de ce quinquagénaire allemand, principal suspect dans l'affaire Jonathan Coulom, un écolier de 10 ans enlevé en 2004 dans un centre de vacances. Son cadavre avait été découvert quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang proche de Guérande à 25 km du lieu de l'enlèvement.

Manque de preuve
"L'homme a été condamné pour trois meurtres similaires en Allemagne et pendant son incarération, il s'est confié à son codétenu sur son lien direct avec Jonathan", explique à France Bleu Loire Océan l'avocate des parents de la victime, Me Catherine Salsac. Après ces aveux, pourquoi faire appel à des témoins dont la mémoire s'est probablement effritée tant d'années après les faits?
"On a d'autres éléments mais qui ne sont pas suffisants pour traduire un homme devant une cour d'assises. Si c'est pour qu'il soit acquitté parce que les preuves ne sont pas suffisantes, ce sera un échec pour la justice et les partes civiles qui attendent quelque chose de solide. On a besoin d'autres preuves que nous n'avons pas actuellement", insiste l'avocate.
Besoin de vérité pour "faire son deuil"
Les gendarmes sont donc à la recherche de "toute information même anodine susceptible de faire avancer l'enquête et d'aider la famille de ce petit garçon à découvrir la vérité". Selon Me Salsac, le meurtrier connaissait forcément les alentours du centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire, où Jonathan Coulom a été enlevé.
L'auteur de ce crime "a probablement résidé dans le coin, a été hébergé, car il a repéré les lieux avant de commettre son méfait", estime-t-elle, faisant part de ses espoirs de "retrouver d'autres éléments pour permettre une condamnation".
Cette piste, étudiée depuis 2018 par les enquêteurs, est un nouveau souffle pour la famille de Jonathan Coulom qui "a besoin de savoir ce qui s'est passé pour faire son deuil". Les témoignages sont à transmettre à "Cellule disparition 44 BP33284 - 35032 Rennes Cedex" ou par courriel à: cellule-disparition-44@gendarmerie.interieur.gouv.fr