Amiante: "aucune faute ne peut m'être imputée", estime Aubry

La mise en examen de Martine Aubry a été annulée le 17 mai. - -
Martine Aubry s'est félicitée vendredi que la cour d'appel de Paris ait annulé sa mise en examen pour homicides et blessures involontaires dans une affaire liée au drame de l'amiante, en ne lui imputant ni "faute ni négligence".
"La justice reconnaît aujourd'hui qu'aucune faute ni négligence ne peut m'être imputée dans le drame de l'amiante, comme je n'ai cessé de le dire depuis le premier jour", a déclaré par voie de communiqué l'ex-patronne du PS, actuelle maire de Lille.
Elle avait été mise en examen en novembre pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du Travail, dont elle était la directrice des relations du travail (DRT).
L'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) va se pourvoir en cassation contre l'annulation de la mise en examen de Martine Aubry et huit autres personnes dans une des enquêtes sur le drame sanitaire de l'amiante, ont annoncé vendredi ses représentants.
"Je pense d'abord aux victimes de l'amiante "
"Chacun sait que j'ai toujours agi, comme fonctionnaire et aussi comme ministre, pour défendre et conforter les droits des salariés, et les protéger contre les risques au travail", a poursuivi Martine Aubry. Elle a souligné que lorsqu'elle était ministre du Travail elle avait "notamment créé la cessation anticipée d'activité pour les salariés de l'amiante, ainsi que le fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante".
"Aujourd'hui, je pense d'abord aux victimes de l'amiante et à leurs familles", a encore déclaré la maire de Lille, en assurant qu'elle continuerait de se battre "au plan local, comme au plan national pour que leurs droits soient reconnus", notamment le "droit à un procès qui permette d'identifier les responsabilités individuelles et collectives".
"C'est avec la plus grande joie que j'apprends que la chambre de l'instruction a décidé que la mise en examen de Martine Aubry était infondée et a demandé son annulation. Au nom des socialistes et en mon nom personnel, je lui témoigne toute notre amitié", a réagi Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste dans un communiqué, qui a salué une "décision juste".