Amandine morte de faim à 13 ans: sa mère affirme avoir "subi des violences" durant son enfance

La cour d'assises de l'Hérault a entendu, ce jeudi 23 janvier, un témoignage crucial dans un procès difficile. Sur le banc des accusés, Sandrine P., la mère d'Amandine, morte de faim alors qu'elle était âgée de 13 ans. Mais aussi son compagnon au moment des faits Jean-Michel C. Ils ont tous les deux été entendus dans la matinée.
Debout à la barre, la mère d'Amandine a fait le récit de sa propre histoire. Une enfance cabossée et précaire au Portugal, selon ses déclarations devant la justice. Alors que sa fille a perdu la vie après une sévère dénutrition, tout en subissant des "violences" et des "actes de torture et de barbarie" reconnues par sa propre mère, Sandrine P. affirme avoir elle aussi été une victime d'abus.
Des violences, "gifles, coups de poings", perpétrées par sa mère, tandis que son père était lui très souvent absent. "On était 3 enfants, ma mère se plaignait de ne pas avoir assez d'argent. J'ai été battue. Des gifles, des claques, des humiliations. J'avais honte d'en parler", a-t-elle assuré à son procès.
En plus des violences physiques, la mère n'aurait pas mangé à sa faim, "par manque d'argent".
"On se lavait à l'eau froide. On n'avait rien dans le ventre, ou très peu... Pas de frigo pas de télé.
Une personnalité peu fiable selon un rapport de personnalité
Les déclarations de Sandrine P. sont-elles véridiques? Fiables? Avant qu'elle ne prenne la parole, le président de la cour d'assises a lu à voix haute le rapport de l'enquêtrice de personnalité à son sujet.
Le tableau décrit dans ce dossier est très sombre: la description d'une femme violente, manipulatrice et menteuse. En tout Sandrine P., a eu 8 enfants, dont deux sont décédés. Amandine est l'un d'eux, le second est un bébé tué par une mort subite du nourrisson.
Après avoir nié pendant quatre ans les violences sur Amandine, la mère a fini par reconnaître les faits pendant ce procès. Tant les violences "entre 2014 et 2020" que "les actes de torture et de barbarie commis entre le 17 mars et le mois d'août".
Des faits pour lesquels elle encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict devrait être connu ce vendredi 24 janvier au plus tard.