Allemagne: un jeune de 19 ans jugé pour un double meurtre

Après une cavale de trois jours, le jeune homme de 19 ans est passé aux aveux: deux meurtres par arme blanche, dont celui d'un enfant de neuf ans. Le procès doit durer jusqu'à la mi-octobre.

A seulement 19 ans, un Allemand est accusé d'un double meurtre particulièrement brutal, y compris celui d'un enfant de neuf ans dont il s'était vanté sur internet. L'accusé a reconnu les faits vendredi à l'ouverture de son procès.

"L'accusé ne s'oppose pas aux chefs d'accusation", a déclaré son avocat Michael Emde. Il y a six mois, il s'était lui-même livré à la police après une cavale de trois jours, avant de passer aux aveux. L'affaire avait suscité beaucoup d'émotion dans le pays.

Il s'était vanté sur le "Darknet" d'avoir poignardé son voisin

Présenté comme un "solitaire" et un "accro à l'ordinateur et aux jeux vidéos", le jeune homme s'était vanté sur le "Darknet", (partie obscure de l'internet non référencée dans les moteurs de recherches classiques) d'avoir poignardé à mort son petit voisin, avant de prendre la fuite.

Le corps de l'enfant poignardé de 52 coups de couteau avait été retrouvé dans la cave du suspect à Herne, dans l'ouest de l'Allemagne.

Autre aveu fait par le jeune homme: le meurtre d'un homme de 22 ans, poignardé de 68 coups de couteau. Ce dernier serait une vieille connaissance chez qui il avait passé la nuit.

"Un désir de tuer"

Le parquet l'accuse d'avoir agi "par désir de tuer". Vêtu au tribunal d'un pull gris et d'un pantalon blanc, une tenue "inappropriée" pour laquelle il s'est excusé par la voix de son avocat, le jeune homme frêle semblait bien plus jeune que ses 19 ans.

Pour expliquer ces deux crimes, il avait évoqué en mars sa frustration après le rejet de sa candidature pour entrer dans l'armée allemande, ainsi que la peur de perdre son accès à internet en raison d'un prochain déménagement. Et donc de ne plus pouvoir jouer aux jeux vidéos.

Dix audiences sont programmées pour ce procès qui doit durer jusqu'à la mi-octobre.

S.Z avec AFP