Albi: les sans-papiers soutenus par l'enseignante tuée seront régularisés

Des enfants déposent des fleurs devant l'entrée de l'école Edouard-Herriot, à Albi, le 5 juillet. - -
L'Etat s'est engagé à régulariser une famille gambienne sans papiers que soutenait l'enseignante tuée vendredi devant sa classe à Albi, dans le Tarn. La victime, Fabienne Terral-Calmès, défendait cette famille arrivée en France en 2012 et menacée d'expulsion depuis le rejet de sa demande d'asile.
Juste après sa mort, la mère de l'enseignante avait "évoqué l'engagement de sa fille avec la préfète [du Tarn], qui s'était alors engagée à réexaminer le dossier de sa famille", a indiqué ce mardi le ministère de l'Intérieur.
La famille "se retrouvait dehors"
Fabienne Terral-Calmès a été tuée vendredi matin, dernier jour de l'année scolaire, d'un coup de couteau porté par une mère d'élève. Cette femme de 47 ans, qui présentait au moment des faits des "troubles mentaux sévères" selon une expertise, a été mise en examen pour "assassinat" et placée en détention dans un hôpital psychiatrique.
La famille gambienne que l'institutrice soutenait ne remplissait pas les critères pour obtenir une régularisation, soit cinq ans de présence sur le territoire et des enfants scolarisés depuis au moins trois ans.
Mais la professeure des écoles de 34 ans la défendait "car elle se retrouvait dehors" et que certains de ses enfants étaient scolarisés dans son école, a précisé Sylvie Puissegur, militante locale du Réseau éducation sans frontières (RESF).