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Police-Justice

Albertville: un bijoutier tué par balle lors d'un braquage

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Un bijoutier a succombé à ses blessures par balle après un braquage jeudi soir à Albertville, provoquant une vive émotion au sein de la profession.

Un bijoutier a succombé à ses blessures par balle après un braquage jeudi soir à Albertville, provoquant une vive émotion au sein de la profession. Le commerçant de 54 ans, blessé au thorax par l'un des quatre malfaiteurs, est mort à l'hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi.

Jeudi, peu avant la fermeture de la bijouterie vers 19 heures, trois hommes armés et cagoulés ont fait irruption dans le magasin où se trouvait le bijoutier et deux vendeuses, tandis que le quatrième les attendait à l'extérieur dans une voiture, selon le procureur de la République de Chambéry, Jean-Pierre Valensi.

"Dans la panique, semble-t-il, l'un d'eux, armé d'un fusil au canon scié, a tiré un coup de feu en direction du commerçant qui a priori n'opposait pas de résistance", a précisé le magistrat. Les quatre hommes ont pris la fuite à bord d'un véhicule volé dans la Drôme, qui a été retrouvé entièrement calciné quelques kilomètres plus loin.

Les bijoutiers "ne sont pas des mercenaires"

Les deux vendeuses, "très choquées", ont été prises en charge par une association d'aide aux victimes. À l'annonce du décès de leur confrère, les représentants des bijoutiers ont confié leur émoi.

"Les bijoutiers ne sont pas des mercenaires et je ne veux pas que mes vendeuses prennent ce genre de responsabilité. On doit être là pour les bons moments, les mariages, les fiançailles pas les décès", a réagi Jean-Pierre Frety, PDG du groupe Delatour, qui compte plusieurs dizaines de bijouteries en France.

"Je suis écœuré. On va travailler la peur au ventre, bientôt on fermera tous", a déclaré de son côté Roland Bernard, président du syndicat des fabricants de bijoux en Rhône-Alpes qui comme Jean-Pierre Frety reproche à la justice son "laxisme" avec les multirécidivistes. "Ils sont condamnés à des peines qu'ils ne font pas entièrement, puis recommencent", a déploré le président du syndicat, bien qu'on ignore pour l'instant s'il s'agit dans le hold-up d'Alberville de malfaiteurs récidivistes.

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