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Quand les bijoutiers se forment à la sécurité

Bagues en or serties de diamants.

Bagues en or serties de diamants. - -

Depuis plusieurs années, la Fédération nationale des bijoutiers propose à ses adhérents des stages dispensés par des professionnels de la sécurité. Et devant la multiplication des violences, la demande se développe.

Mercredi soir, un bijoutier se faisait attaquer à Martigues, dans les Bouches-du-Rhônes. Quelques heures seulement avant l'ouverture du procès de trois hommes, jugés pour le braquage et le meurtre d'un autre bijoutier dans le Nord, en février 2011.

Bijoutier? Une profession très exposée au risque et "de plus en plus consciente de l'être", selon Carole Grouesy, présidente déléguée de la Fédération nationale des horlogers, bijoutiers, joailliers et orfèvres (FNHBJO).

Un organisme qui, depuis quelques années, propose à ses adhérents des formations à la gestion de crise. Dispensées par des professionnels de la sécurité - prestataires privés ou membres des forces de l'ordre, elles ciblent deux types de public: les équipes de ventes et les managers.

Formations personnalisées

"Ces stages se font à la demande des bijoutiers. Nous en organisons quand nous avons plusieurs demandes au sein d'une même région", explique à BFMTV.com Carole Grouesy. Au cours des six derniers mois, une quinzaine de ces stages ont ainsi été organisés en régions, et quatre à Paris.

Ceci sans compter les formations "sur mesure": "De plus en plus, nous avons des demandes personnalisées, de bijoutiers qui souhaitent que la formation se fasse dans leur magasin. Ils peuvent ainsi poser des questions sur la protection de leur propre boutique."

Du client agressif au braqueur

Niveau contenu, pas d'initiation à l'auto-défense, mais des conseils sur la façon de protéger ses produits, de sécuriser son magasin, et sur l'attitude à adopter face à une agression. Comment réagir, comment se comporter, comment répondre. "Cela va du client agressif au cambriolage, jusqu'à la situation la plus extrême, le braquage", indique Carole Grouesy.

Des situations auxquelles les bijoutiers songent de plus en plus. "Je ne dirais pas qu'ils sont plus inquiets, mais ils prennent davantage conscience que ça n'arrive pas qu'aux autres." Pas de quoi décourager les vocations pour autant. "Ce qui me frappe, c'est qu'il y a souvent un tel amour du métier qu'ils sont prêts à prendre ce risque. Et même à poursuivre leur activité après une agression."

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