Agression d'un député LaREM à Saint-Pierre-et-Miquelon: trois personnes mises en examen

Le 9 janvier dernier, Stéphane Claireaux avait été visé par des projectiles devant son domicile par des manifestants anti-pass sanitaire.

Trois personnes ont été interpellées et mises en examen après l'agression du député LaREM de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Claireaux le 9 janvier dernier par des manifestants anti-pass sanitaire, a annoncé la gendarmerie nationale ce samedi.

Les enquêteurs, qui ont "procédé à l'exploitation de dizaines de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, ainsi qu’à l'audition d'une trentaine de témoins identifiés", ont interpellé trois personnes jeudi, détaille la gendarmerie dans un communiqué.

Le 9 janvier, le député attendait les manifestants devant son domicile "pour discuter avec eux", comme il l'avait raconté sur franceinfo quand plusieurs personnes lui ont lancé du goémon (ensemble d'algues) et divers projectiles.

L'un des suspects, un homme, est l'"auteur de l'arrachage du masque du député" et les deux autres, un homme et une femme, sont accusés de lui avoir jeté des "goémons".

Une agression "intolérable" pour Emmanuel Macron

Les trois suspects ont été déférés devant la procureure de la République de Saint-Pierre-et-Miquelon vendredi, à l'issue de leur garde à vue. Ils ont été mis en examen avec contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec l'élu et de participer à une manifestation. "Les investigations se poursuivent pour identifier d'autres auteurs", précise la gendarmerie.

L'agression de Stéphane Claireaux avait largement été condamné par la classe politique. Emmanuel Macron avait dénoncé des faits "intolérables" et "inacceptables".

Depuis juillet, 534 faits de "menaces graves" contre les élus liés directement à la gestion les mesures sanitaires contre le Covid-19 ont été recensés et plus de 400 plaintes déposées, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Fanny Rocher