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Police-Justice

Affaire Squarcini: mise en examen de Christian Flaesch

Christian Flaesch, ancien patron de la police judiciaire parisienne. - Thomas Samson.

Christian Flaesch, ancien patron de la police judiciaire parisienne. - Thomas Samson. - AFP

Christian Flaesch, l'ancien patron de la PJ de Paris, a été mis en examen dans le cadre de l'affaire Squarcini, indiquent jeudi une source judiciaire.

L'ancien chef de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, a été mis en examen jeudi pour violation du secret de l'enquête et entrave aux investigations. Il est mis en cause dans le cadre de l'enquête sur les pratiques de l'ex-patron du renseignement Bernard Squarcini, a indiqué une source judiciaire.

Soupçonné d'avoir dévoilé en avril 2013 des éléments sur une enquête à Bernard Squarcini, alors que ce dernier avait quitté la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), Christian Flaesch avait été placé en garde à vue la semaine dernière à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. Il était de nouveau convoqué jeudi, cette fois devant les juges d'instruction.

Un coup de fil compromettant à Hortefeux, alors sur écoute

Une partie des faits trouvent leur origine dans des écoutes judiciaires visant Bernard Squarcini en 2013, dans le cadre d'une procédure sur l'homme d'affaires Ziad Takieddine, déjà cité dans d'autres enquêtes. Selon un rapport d'enquête, Bernard Squarcini sollicite notamment Christian Flaesch au sujet d'une procédure du parquet de Paris après une plainte de la maison de luxe Hermès contre LVMH.

D'après le rapport, Christian Flaesch lui répond le 2 avril 2013 que le parquet doit ouvrir une information judiciaire et précise que la Brigade financière n'a pas eu le temps d'établir d'autres faits que ceux de la plainte. A l'époque, Bernard Squarcini a déjà monté sa société de conseil en sécurité, Kyrnos, dont l'un des principaux clients est LVMH, du groupe de Bernard Arnault.

Fin 2013, Christian Flaesch avait quitté la tête du 36, quai des Orfèvres après une mise en garde du parquet général de Paris sur un appel passé à son ancien ministre de tutelle, Brice Hortefeux. Un coup de fil où il semblait lui indiquer comment préparer une audition dans un dossier judiciaire concernant aussi Nicolas Sarkozy. 

D. N. avec AFP