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Police-Justice

Affaire Pilarski: la demande de contre-expertise déposée par le propriétaire de Curtis rejetée

Elisa Pilarski est morte le 16 novembre 2019, tuée par des chiens dans une forêt de l'Aisne

Elisa Pilarski est morte le 16 novembre 2019, tuée par des chiens dans une forêt de l'Aisne - Facebook

Christophe Ellul, le compagnon d'Elisa Pilarski, conteste l'implication de son chien Curtis dans la mort de la jeune femme en novembre 2019 dans la forêt de Retz, dans l'Aisne.

Christophe Ellul ne veut pas croire à la seule culpabilité de son chien Curtis dans la mort de sa compagne Elisa Pilarski dans la forêt de Retz, dans l'Aisne, en novembre 2019. Alors que la justice a rejeté sa demande de contre-expertise, le propriétaire de l'American Pitbull Terrier a fait appel de cette décision auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens.

En novembre dernier, deux expertises sont venues incriminer Curtis dans la mort d'Elisa Pilarski. Seules des traces de morsures correspondantes à la mâchoire de l'animal ont été découvertes sur le corps de la jeune femme. Idem pour l'ADN du chien qui est le seul a avoir été retrouvé sur la victime. Les experts notent par ailleurs que Curtis ne présente pas de traces de morsures d'autres chiens, excluant de fait un conflit entre le Pitbull et les chiens de la chasse à courre organisée ce jour-là, qui aurait pu être à l'origine de la mort d'Elisa Pilarski.

"Curtis est innocent"

Pour autant ces différentes analyses ne satisfont pas Christophe Ellul qui assure que son chient est "innocent". Lors d'une conférence de presse il y a quelques semaines, le propriétaire de l'American Pitbull Terrier, importé des Pays-Bas, a dénoncé "une mascarade" estimant que son animal n'a jamais été "agressif". Il avait alors déposé une demande de contre-expertise.

Cette requête a été rejetée par le juge d'instruction en charge de l'affaire, révèle ce jeudi le Courrier Picard. Selon nos informations, Christophe Ellul a déjà déposé une requête en appel. "Monsieur Ellul est dans une fuite en avant nauséabonde, pour des motifs que tout le monde a aujourd’hui compris, a fait valoir Me Guillaume Demarcq, l'avocat du maître d'équipage de la chasse à courre. Il faut être clair: il ne cherche pas la vérité. Cette vérité, elle a été démontrée scientifiquement, et elle disculpe totalement la chasse."

Et d'ajouter: "Il n’est plus dans une démarche de recherche de la vérité, mais de fuite de sa responsabilité."
https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV