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Police-Justice

Affaire Kulik: Willy Bardon remis en liberté sous bracelet électronique

Des gendarmes escortent Willy Bardon, le 18 Janvier 2013, à Amiens, lors de sa mise en examen.

Des gendarmes escortent Willy Bardon, le 18 Janvier 2013, à Amiens, lors de sa mise en examen. - -

La justice a accepté vendredi la remise en liberté sous bracelet électronique de Willy Bardon, mis en examen pour le viol et le meurtre d'Elodie Kulik.

La cour d'appel d'Amiens a accepté vendredi la remise en liberté sous bracelet électronique de Willy Bardon, seul mis en examen pour le viol et le meurtre d'Elodie Kulik dans la Somme en 2002, a annoncé un de ses avocats.

Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de la cour d'appel précise que Willy Bardon, 39 ans, écroué depuis janvier 2013, sera assigné à résidence sous surveillance électronique pendant six mois renouvelables, a indiqué maître Stéphane Daquo.

A la moindre incartade, un retour en prison

Willy Bardon devrait sortir de la maison d'arrêt d'Amiens "dans les prochains jours", a ajouté maître Daquo, sans vouloir en dire plus pour préserver la sécurité de son client. Ce délai doit permettre la pose du bracelet électronique à Willy Bardon.

Willy Bardon sera suivi par le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) et ne pourra "pas s'absenter, sauf pour répondre aux convocations de la justice ou rencontrer ses avocats", a précisé maître Rivaud. "Si toutefois il y avait une tentative de fuite, il peut être réincarcéré purement et simplement", a ajouté le magistrat.

Willy Bardon confondu par un enregistrement

Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne dans la Somme, avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry.

Dix ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.

L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, sur lequel on distingue au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation.

La voix de Willy Bardon avait été reconnue par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et par cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier 2013, ainsi que dans une première expertise.