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Police-Justice

Affaire Grégory: Murielle Bolle saura mercredi si elle peut rentrer chez elle

Les avocats de Murielle Bolle, Jean-Paul Teissonnière et Christophe Ballorin, le 4 août 2017  la cour d'appel de Dijon.

Les avocats de Murielle Bolle, Jean-Paul Teissonnière et Christophe Ballorin, le 4 août 2017 la cour d'appel de Dijon. - Philippe Desmazes - AFP

Murielle Bolle a été mise en examen en juin dernier pour enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort dans l'affaire Grégory Villemin.

La demande de Murielle Bolle de pouvoir regagner son domicile est étudiée ce lundi. Ses avocats sont arrivés un peu avant 9h devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, chargée d'examiner la requête. Néanmoins, selon nos informations, l'arrêt ne sera rendu que mercredi matin. 

La prévenue, témoin-clé de l'affaire Grégory mis en examen pour "enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort", se trouve actuellement sous contrôle judiciaire dans la Nièvre, où elle peut voir son conjoint et ses enfants mais ne peut pas regagner son domicile.

Âgée de 48 ans, Murielle Bolle est accusée d'avoir participé à l'enlèvement de l'enfant en compagnie de son beau-frère, Bernard Laroche. Premier suspect de l'affaire, ce dernier avait été libéré en 1985, avant d'être tué par Jean-Marie Villemin, père du petit Grégory. A l'époque, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, avait incriminé son beau-frère avant de se rétracter quelques jours plus tard.

Une marche arrière due, selon un cousin éloigné, à des violences et pressions de sa famille. Ce témoignage tardif, en juin dernier, avait finalement mené à la mise en examen de Murielle Bolle.

"Rien n'est rentré dans le dossier la concernant"

En juin dernier, les époux Marcel et Jacqueline Jacob, à la fois oncle et tante de Bernard Laroche et grand-oncle et grande-tante de Grégory Villemin, ont été interpellés et mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Après plusieurs mois de contrôle judiciaire strict avec obligation de résider séparément, loin de leur domicile vosgien, les deux époux ont tour à tour obtenu l'autorisation de rentrer chez eux en fin d'année dernière.

"Je ne vois pas ce qui pourrait s'opposer à la levée totale du contrôle judiciaire de ma cliente, qui n'a jamais été ré-entendue depuis six mois et rien n'est rentré dans le dossier la concernant", estimait la semaine dernière Me Christophe Ballorin, l'un des avocats de Murielle Bolle.

Le procureur général s'oppose lui à tout assouplissement du contrôle judiciaire, justement car celle-ci n'a pas encore été à nouveau entendue par la juge depuis six mois. 

Ses avocats ont déposé par ailleurs une requête visant à faire annuler sa mise en examen, assortie d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) touchant aux conditions de sa garde à vue en 1984, qui s'était déroulée sans avocat. 

Liv Audigane, avec Tanguy de Lanlay et AFP