Affaire du petit Grégory: 10 profils ADN découverts

Photo d'archives du petit Grégory - -
Vingt-neuf ans après les faits, l'enquête sur l'assassinat de Grégory Villemin pourrait connaître une avancée déterminante. D'après des informations obtenues mardi par Le Parisien, "dix profils ADN auraient été isolés sur les cordelettes ayant servi à entraver le corps" du garçonnet.
Tous les scellés repassés au crible
Ces nouvelles analyses ont été commandées par la cour d'appel de Dijon en septembre, à la demande des parents de la victime. Expert en ADN, le professeur Christian Doutremepuich a eu recours aux techniques les plus récentes comme les "extractions chimiques d’ADN et la microdissection au laser", précise le quotidien.
Ainsi, "anorak, pantalon, bonnet, chaussettes, chaussures… tous les scellés du dossier judiciaire ont été repassés au crible. Les cordelettes [étant] considérées comme les éléments les plus sensibles", explique le spécialiste.
Des résultats à interpréter avec prudence
Prochaine étape: l'identification des profils. Ceux-ci seront mis en rapport avec les nombreux prélèvements génétiques des "proches et moins proches" de Grégory réalisés au cours de l'enquête, ainsi qu’au Fichier national automatisé des empreintes génétiques, mis en place en 1998, indique Le Parisien.
Mais selon une source proche du dossier, cette nouvelle avancée est à interpréter avec prudence. Rappelant que les scellés ont été maintes fois manipulés, les traces ADN relevées sur les cordelettes pourraient bien appartenir "à un magistrat ou à un enquêteur".
Le 16 octobre 1984, le corps ligoté de Grégory Villemin, alors âgé de quatre ans, est découvert dans la rivière La Vologne, dans les Vosges.