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Police-Justice

Affaire Daval: "Nous voulions la vérité, nous l'avons eue", témoigne la mère d'Alexia

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Lors de la reconstitution qui s'est déroulée ce lundi matin, Jonathann Daval a reconnu avoir porté des coups à Alexia Daval et avoir "procédé à la crémation partielle du corps", cette nuit du 28 octobre 2017. Un soulagement pour les parents de la jeune femme qui attendaient des aveux depuis près de deux ans.

"C'est la journée de la vérité." Les parents d'Alexia Daval sont sortis effondrés mais soulagés de la reconstitution du meurtre de leur fille Alexia, ce lundi matin en Haute-Saône. Lors de cet exercice qui a duré sept heures, Jonathann Daval a admis avoir "frappé le visage de sa femme contre un mur en béton" et lui avoir porté "entre 5 et 10 coups de poing au niveau du visage" avant de l'étrangler "pendant environ 4 minutes". Il a également reconnu avoir "procédé à la crémation du corps".

Un processus "long et difficile"

Ces aveux lèvent les dernières zones d'ombre qui planaient sur ce dossier, un soulagement pour les parents d'Alexia Daval.

"Nous voulions la vérité, nous l'avons eue. C'était très long et difficile à obtenir mais avec le savoir-faire de tout le monde, nous y sommes parvenus. C’est tout ce qui comptait pour moi, pour la mémoire d’Alexia", a réagi sa mère, Isabelle Fouillot.

C'est face à la demande pressante de ses beaux-parents que Jonathann Daval a finalement reconnu sa culpabilité. "Je l'ai imploré qu'il nous dise la vérité plusieurs fois. J'ai cru qu'on allait pas pouvoir lui extirpée cette vérité, j'étais soulagée qu'il la dise", a livré Isabelle Fouillot à BFMTV.

"Je le connais bien Jonathann, je sais qu’il nous aime, nous-mêmes avons eu des liens très forts avec lui. Ce n’est pas facile d’avoir ces aveux mais on y est parvenus. Alexia va peut-être pouvoir reposer un peu en paix maintenant", a poursuivi Isabelle Fouillot, la voix chargée de sanglots.

"Le pardon viendra un peu plus tard"

Au cours de la reconstitution, à laquelle ont assisté les parents d'Alexia, sa soeur et son beau-frère, Jonathann Daval "a demandé pardon tout en disant qu'il était impardonnable", a précisé le procureur. Mais pour Isabelle Fouillot, "le pardon viendra un peu plus tard, chaque chose en son temps".

Le procès de Jonathann Daval pourrait se tenir "plutôt au deuxième semestre 2020", a précisé Etienne Manteaux.

Ambre Lepoivre avec AFP