Affaire Cahuzac: "un cadeau inespéré fait à tous les populismes"

Jérôme Cahuzac, à son arrivée mardi au pôle financier de Paris. - -
Il avait une image de rigueur et d'honnêteté, qui s'est transmuée immédiatement après ses aveux, en celle d'un menteur. L'affaire Cahuzac est devenue un symbole de l'immoralité en politique dont pourraient s'emparer les extrêmes.
Une aubaine pour les populistes de tous bords
Pour Pascal Brukner, écrivain et philosophe, cette affaire "dévalorise totalement la parole politique, c'est-à-dire que quand un homme politique dit blanc tout le monde pensera qu'il dit noir". Il y voit un "cadeau inespéré fait à tous les populismes de droite et de gauche".
En réaction, le gouvernement et le président de la République s'efforcent s'efforcent de prouver qu'ils sont irréprochables. Dans son communiqué, François Hollande dénonce une "impardonnable faute morale", tandis que Jean-Marc Ayrault invite Jérôme Cahuzac "à quitter la vie politique".
L'exécutif doit montrer son intransigeance
Pour Stéphane Rozès, président de Cap et professeur à Sciences-po, "l'exécutif au eu raison de se séparer vite de monsieur Cahuzac". Selon l'analyste, les dirigeants politiques doivent en effet faire preuve d'intransigeance dans ce genre d'affaires.
Une réaction d'autant plus indispensable et salutaire que la défiance des Français pris dans un contexte de crise économique est grande. Déjà en 2011, un sondage TNS Sofres montrait que 72% des Français que les dirigeants politiques de droite comme de gauche étaient "plutôt corrompus".
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