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Police-Justice

Accusations contre Hulot: pour son avocat, "on jette un homme à la vindicte populaire"

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Dans un épisode d'Envoyé spécial puis par courrier, plusieurs femmes accusent Nicolas Hulot de viol et agressions sexuelles. Les avocats du mis en cause regrettent "cet emballement médiatique" alors que le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête.

Le parquet de Paris a ouvert ce vendredi une enquête préliminaire après la diffusion d'un reportage retentissant de France 2 dans lequel plusieurs femmes accusent Nicolas Hulot de viol et d'agressions sexuelles, ce qu'il nie farouchement.

"C'est une enquête dont on connaît déjà l'issue sur le plan juridique: il y a prescription", a réagi dans la foulée l'un des avocats du mis en cause, Me Alain Jakubowicz.

Les faits qui font l'objet d'investigations préliminaires remontent en effet à 1989, une période où l'accusatrice avait seulement 16 ans. Le parquet de Paris a pris l'habitude d'ouvrir systématiquement des enquêtes sur les accusations de violences sexuelles contre des mineurs, même si les faits semblent prescrits, afin de vérifier les faits et de rechercher d'éventuelles autres agressions non prescrites.

"Avant il n'y avait pas d'enquête quand les faits étaient prescrits, mais c'est dans l'air du temps de procéder de la sorte", commente Me Jakubowicz.

"Emballement médiatique"

L'avocat compte demander à ce que son client soit entendu dans le cadre de cette enquête, il va également "solliciter des témoins et apporter des éléments. C'est ainsi que les choses auraient dû se passer et non par cet emballement médiatique", regrette-t-il, déplorant des "méthodes de far-ouest".

C'est toutefois par le biais des médias que Nicolas Hulot a choisi de se défendre: il a pris les devants en intervenant sur notre antenne la veille de la diffusion de l'épisode d'Envoyé spécial. Il a nié formellement les accusations d'agressions sexuelles et a annoncé quitter "définitivement" la vie publique pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d'un "lynchage".

"On jette un homme à la vindicte populaire", tance Me Jacubowicz qui martèle, tout comme le mis en cause, que les accusations sont fallacieuses. "Il n'a jamais agressé une femme de sa vie."

Aux moins six accusatrices

Si l'enquête ouverte ce vendredi ne vise que les faits dénoncer par une des accusatrices, cinq autres femmes affirment avoir subi des violences sexuelles de la part du même homme. Dans le reportage d'Envoyé spécial, trois d'entre elles témoignent, dont deux à visage découvert.

Deux autres femmes, l'ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1, ont en outre transmis à Envoyé spécial des témoignages écrits contre Nicolas Hulot.

Ambre Lepoivre