Abdelhakim Dekhar stoppe sa grève de la faim

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Abdelhakim Dekhar a stoppé sa grève de la faim, deux mois après l'avoir entamée à la suite de son arrestation, le 20 novembre dernier. Le tireur parisien avait aussitôt cessé de s’alimenter à son arrivée à la prison de Fleury-Merogis, dans l'Essonne.
Selon nos informations, Dekhar a fait un malaise dans sa cellule dimanche dernier. Retrouvé inanimé, le détenu a été brièvement hospitalisé avant de bénéficier d'une surveillance médicale à son retour en prison. L'homme de 48 ans, amaigri, ne ressemblerait plus du tout aux photos qui circulaient après ses agressions.
Une détermination qui impressionne
L'obstination du tireur impressionne à Fleury-Mérogis. Un surveillant relève même n'avoir jamais vu un homme aussi déterminé en vingt-cinq ans de service.
L'homme de 48 ans s’était introduit avec un fusil à pompe dans les locaux de BFMTV en novembre, trois jours avant de tirer sur un photographe à Libération. Le tireur parisien a été mis en examen pour tentative d’assassinat.
Quant à ses actes, Abdelhakim Dekhar demeure mutique. Il n'a toujours rien expliqué aux enquêteurs de la brigade criminelle, ni sur son intrusion armée à BFMTV le 15 novembre, ni sur les coups de feu à Libération le 18 novembre et les tirs contre "La Société Générale" à La Défense puis la prise d'otage d'un automobiliste. Les rares fois où il prend la parole ses propos sont loufoques. L'auteur présumé des tirs dénonce un complot conspirationniste.
Depuis, Dekhar a réclamé le statut de prisonnier politique. Le détenu se présente comme un indigène en guerre contre l'État et les institutions françaises.
La justice fait aussi face à son amnésie supposée. De ses actes, le gardé à vue dit se rappeler "d'absolument rien", invoquant des "trous noirs."
Il a aussi exigé d'être transféré dans une prison lorraine pour voir ses parents, "opérés pour des raisons cardiaques", a rapporté le quotidien Libération.