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"Tout est tellement mieux": Ellen DeGeneres confirme avoir quitté les États-Unis à cause de Donald Trump

L'animatrice américaine Ellen DeGeneres.

L'animatrice américaine Ellen DeGeneres. - Alberto E. Rodriguez - Getty Images North America - AFP

L'animatrice-star américaine a confié pour la première fois ce 20 juillet avoir déménagé au Royaume-Uni après la réélection de Donald Trump à la tête des États-Unis.

Lors de sa première apparition depuis son départ des États-Unis à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Cheltenham, l'animatrice de télévision américaine Ellen DeGeneres a confirmé le 20 juillet avoir décidé de s'installer sur le sol britannique au lendemain de la réélection de Donald Trump.

Avec sa femme, l'actrice Portia de Rossi, elles sont arrivées au Royaume-Uni la veille du suffrage américain, se sont réveillées avec "plein de textos de leurs amis avec des émojis en pleurs", et se sont vite dit: "On reste ici", a-t-elle raconté.

"La vie est tellement mieux: la façon dont les animaux sont traités, la politesse des gens. J'adore cet endroit", s'est réjouie celle qui réside dans une maison des Cotswolds depuis 2024. "Portia a fait venir ses chevaux par avion, j'ai des poules et nous avons eu des moutons pendant environ deux semaines."

Possible remariage

Elle a aussi précisé que son couple envisageait de se remarier en Angleterre après que l'administration de Donald Trump a pris certaines mesures visant à annuler le droit au mariage homosexuel.

"L’Église baptiste d’Amérique tente d’annuler le mariage homosexuel, a-t-elle déclaré, faisant référence au vote massif des Baptistes du Sud en juin approuvant une résolution qui chercherait à annuler le mariage homosexuel aux États-Unis. Ils essaient littéralement d'empêcher que cela se reproduise, voire d'inverser la tendance."

Et d'ajouter: "J'aimerais que nous en soyons à un stade où chacun n'ait plus peur d'être lui-même. J'aimerais que nous vivions dans une société où chacun puisse accepter l'autre et ses différences. Tant que nous n'y serons pas, je pense qu'il sera difficile de dire que nous avons fait d'énormes progrès."

"Très directe"

Ellen DeGeneres est aussi revenue sur le scandale qui avait conduit à la fin de son célèbre talk-show en 2022 après 19 saisons. Pour rappel, en 2020, d'anciens employés ont accusé l'animatrice d'entretenir un environnement de travail toxique. Elle avait alors présenté ses excuses à son équipe et au public, et une enquête interne avait été menée, entraînant le départ de trois dirigeants.

L'émission ne s'en est néanmoins jamais remise et a pris fin en raison de la baisse d'audience. Ce dimanche, l'animatrice de 67 ans a admis qu'elle pouvait être "très directe" et que cela pouvait peut-être parfois être perçu comme de la méchanceté. Mais elle a rejeté en bloc ces accusations, les qualifiant d'"appâts à clics".

"Peu importe ce qui se passait, chaque article qui paraissait disait: "Elle est méchante". Comment gérer ça sans passer pour une victime, sans se plaindre?" Et d'ajouter: "Je ne pense pas pouvoir dire quoi que ce soit qui puisse un jour me débarrasser de cette [réputation] ou la dissiper, ce qui me fait du mal. Je déteste ça. Je déteste que les gens pensent que je suis comme ça parce que je sais qui je suis et je sais que je suis une personne empathique et compatissante."

Après l'annulation de son talk-show, l'humoriste a effectué une "dernière tournée de stand-up" aux États-Unis en 2024.

Bien qu'elle ne sache pas encore de quoi sera fait l'avenir, elle envisage d'animer une nouvelle émission au Royaume-Uni: "J'adorerais refaire ça [son ancien tallk-show américain], mais j'ai l'impression que les gens regardent désormais leur téléphone, ou qu'ils ne prêtent plus autant attention à la télévision."

Estelle Aubin