Koh-Lanta accusée de sexisme: Alexia Laroche-Joubert défend son émission

Le fameux totem de "Koh-Lanta" - TF1
Koh-Lanta peut-elle être taxée de sexisme? Non, assure Alexia Laroche-Joubert. Dans une interview publiée mardi par Le Parisien, la patronne d'Adventure Line Productions (la société qui produit le programme) s'insurge contre un rapport publié lundi par le Haut Conseil de l'État. Ce dernier accuse le programme d'aventure - entre autres émissions de télé-réalité - de véhiculer des clichés misogynes.
L'ancienne directrice de la Star Academy pointe du doigt le fait que seulement "six épisodes de la précédente saison" ont été analysés, "alors que TF1 a diffusé 23 éditions, soit 290 épisodes". Et dénonce des "approximations":
"On met en commun un jeu d'aventure familial comme Koh-Lanta en prime-time et des télé-réalités de séduction diffusées à 18 heures pour des ados (Les Marseillais et Les Anges sont également citées dans le rapport, ndlr). C'est inadmissible de tout mélanger. Pour nous, c'est préjudiciable."
Des épreuves "équitables"
Le Haut Conseil à l'Egalité pointe notamment du doigt le fait que certaines épreuves physiques du programme favorisent les hommes. Ce dont Alexia Laroche-Joubert se défend:
"Pour rendre certaines épreuves plus équitables, nous adaptons les épreuves à la morphologie des candidates. Par exemple, nous allégeons le poids de leur sac de sable. Alors que nos homologues finlandais considèrent, au contraire, ce choix comme non équitable. Eux ont le même poids pour tous afin de garantir l'équité. Qu'est-ce qui est équitable ou ne l'est pas?"
Parité "exemplaire"
Elle assure par ailleurs que dans plusieurs saisons, la majorité des épreuves ont été remportées par des femmes. Elle vante également la parité du programme, qu'elle juge "exemplaire": "Sur dix-huit éditions classiques, il y a eu neuf gagnantes. Les deux dernières ont d'ailleurs été remportées par des femmes. Et sur les six dernières saisons, il y a toujours eu une femme en finale, voire deux."
Elle se félicite de ce que les épreuves soient toujours mixtes: "cela participe à mettre en avant l'égalité homme-femme. Si ça, ce n'est pas inspirant pour des gamines, je ne comprends pas." Elle souligne la présence de femmes dans l'équipe technique.
"Qui on est pour en juger?"
Et de balayer les reproches faits par certains internautes aux tenues des candidates: "Ce sont les candidats qui choisissent la matière et la forme de leurs vêtements. (...) Qui on est pour en juger? Qui on est pour dire rhabille-toi?".
Alexia Laroche-Joubert avait évoqué ce sujet mardi dans les Grandes Gueules, sur RMC: "Je vais demander immédiatement un rendez-vous à Marlène Schiappa", avait-elle déclaré. Elle ajoute dans Le Parisien avoir écrit à la présidente du Haut Conseil à l'Egalité: "Je ne lâcherai pas."