Une "atteinte à la liberté d'expression": Meghan et Harry s'alarment de la fin du fact-checking sur Meta

Meghan et Harry, impliqués par le biais de leur fondation Archewell dans les questions de santés mentale à l'ère numérique, s'alarment des récentes modifications de la politique de Meta annoncées par Mark Zuckerberg.
"Dans un environnement d'information déjà confus et, dans de nombreux cas, intentionnellement perturbateur, Meta a montré que ses paroles et ses engagements n'ont que très peu de sens et d'intégrité. En annonçant ces changements, sans doute en réponse à des vents politiques, elle abandonne une fois de plus la sécurité publique au profit du gain, du chaos et du contrôle", écrivent-ils sur le site de la fondation Archewell.
Anxiété et dépression
"Contrairement à ce qu'affirme l'entreprise (Meta), le fait d'autoriser davantage de violence et de normaliser les discours de haine ne fait qu'étouffer la parole et l'expression, au lieu de les encourager."
Le prince Harry et Meghan participent régulièrement à des initiatives visant à protéger les jeunes des dangers du web et des réseaux sociaux. Le prince était ainsi à New York en septembre 2024, invité par la Clinton Global Initiative pour s'exprimer sur le sujet. Les réseaux sociaux sont source "d'anxiété et de dépression" avait-il alors lancé.
L'un des objectifs de la fondation Archewell à travers le programme Parent's Network, est de venir en aide aux parents dont les enfants sont victimes des réseaux sociaux et de cyberharcèlement.
Mark Zuckerberg a annoncé début janvier la fin du programme de fact-checking de Meta. Lancé en 2016, il rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur Facebook, Instagram et Whatsapp, mais il sera bientôt remplacé par un système de notes de la communauté similaire à celui de X.
"Trop de partialité politique"
"Après l’élection de Trump en 2016, les médias traditionnels ont écrit sans relâche que la désinformation était une menace pour la démocratie. Nous avons essayé de bonne foi de répondre à ces préoccupations sans devenir les arbitres de la vérité. Mais les vérificateurs de faits ont tout simplement fait preuve de trop de partialité politique et ont détruit plus de confiance qu’ils n’en ont créée, en particulier aux États-Unis", a ainsi estimé le patron de Meta.
Un revirement qui a de quoi surprendre, de la part de Mark Zuckerberg, qui a longtemps affiché des idées progressistes, loin de celles du président élu Donald Trump. Après avoir entretenu des relations tendues avec le président lors de son premier mandat, Mark Zuckerberg entend ainsi prendre un virage conservateur alors que Trump s'apprête à revenir aux commandes des Etats-Unis, le 20 janvier prochain.