"Détournement" d'oeuvres d'art au Centre Pompidou: l’identité de l’artiste révélée

Le centre Georges-Pompidou fête ses 40 ans en 2017. - PIERRE VERDY / AFP
Fin du mystère au centre Georges Pompidou. On sait désormais qui se cache derrière le facétieux détournement d’objets du quotidien tels qu’une prise électrique ou un extincteur.
La semaine dernière, au centre Georges-Pompidou, l’un des gardiens avait ainsi découvert des cartels apposés près d’objets anodins et n’ayant rien à voir avec l’exposition Cy Twombly actuellement en cours. On pouvait notamment trouver près d’une prise électrique une pancarte avec l’inscription:
"Extincteur (2017). Métal peint et tube en plastique. Dimensions : Haut. 58 cm, Diam. 17,5 cm. Exposition Cy Twombly Centre Pompidou".

L’agent du musée a ensuite publié les photos des détournements sur les réseaux sociaux. Cette manière de se moquer gentiment de l’art contemporain a beaucoup plu aux internautes mais, malgré ce succès, l’auteur de la blague est resté discret. Après avoir repéré le phénomène artistique, nos confrères du Huffington Post ne se sont pas arrêtés là et ont mené l’enquête.
L’énigmatique blagueur s’appelle Cyprien Desrez, étudiant de l'école supérieure des arts et médias de Caen. Pour justifier sa démarche, le jeune homme explique au Huffington Post que tout est parti de son envie de "faire de la place aux petites histoires", de "donner sa place au peu, comme ces extincteurs toujours un peu oubliés, ou ces prises électriques sans cesse recouvertes de peinture blanche, comme si un jour, elles pouvaient finir par disparaître".

Cyprien Desrez précise par ailleurs qu’il ne cherchait pas à se moquer de l’art contemporain, qu’il ne s’agit pas de "hiérarchiser les éléments artistiques". En apposant des cartels près de ces objets, il souhaitait détourner le regard et faire prendre conscience que ces objets occupent également l'espace.
Pour le centre Georges-Pompidou, deuxième plus grand musée d'art contemporain au monde, c’est une façon inattendue de fêter son 40ème anniversaire.