Le co-créateur d'"Adolescence" dément une rumeur "absurde" sur la série relayée par Elon Musk

Une scène de la mini-série de Netflix "Adolescence" - Netflix
La mini-série britannique Adolescence, qui rencontre un succès sans précédent sur Netflix depuis sa sortie en mars, fait l'objet d'une fausse rumeur concernant son intrigue.
Sur X, un internaute nommé Ian Miles Cheong a affirmé que le programme, qui raconte l’histoire d’un adolescent de 13 ans accusé du meurtre d’une camarade de classe, faisait, selon lui, de la "propagande anti-blanc".
Il accuse notamment les créateurs du programme d'avoir modifié l'origine ethnique du personnage principal en remplaçant le "véritable meurtrier, noir et migrant" par un "garçon blanc". Des propos relayés par Elon Musk sur son compte X, le 20 mars dernier, donnant de l'ampleur à la polémique.
"Rien n’est basé sur la réalité"
Pour appuyer sa théorie, Ian Miles Cheong assure qu'Adolescence serait en réalité inspirée d’une attaque au couteau survenue en juillet dernier à Southport, en Angleterre, lors de laquelle trois enfants ont été tués.
Cette attaque avait d’abord été attribuée à un demandeur d’asile musulman, déclenchant de violentes émeutes racistes dans le pays. Mais rapidement, l'auteur des faits a été identifié comme étant un adolescent de 17 ans né à Cardiff, au pays de Galles.
Interrogé dans le podcast The News Agents diffusé le 26 mars, Jack Thorne, co-créateur d'Adolescence avec Stephen Graham, a réagi à ces fausses théories qu'il qualifie "d'absurdes".
Si la série résonne certes avec l'actualité britannique, "rien n’est basé sur la réalité", assure le co-créateur du programme.
"Il ne s’agit pas d’une question de couleur de peau, nous parlons de masculinité", a également clarifié Jack Thorne, précisant que l’objectif de la série était "d’aborder en profondeur un problème" qui "concerne les garçons" de manière générale.
Carton d'audience sur Netflix
Véritable succès salué par la critique, la série Adolescence a battu tous les records sur Netflix depuis sa sortie le 13 mars. Après 11 jours d'exploitation, le programme composé de quatre épisodes de près d'une heure, tous filmés en plan-séquence, comptabilisait ainsi un total de 66,3 millions de vues, un record pour une mini-série sur Netflix.
Selon Jake Kanter, journaliste pour le média américain Deadline, le premier épisode d'Adolescence a également été visionné par 4,7 millions de spectateurs au Royaume-Uni en cinq jours - soit un meilleur démarrage que la dernière saison de Bridgerton.
"On n'aurait jamais cru que ça aurait autant d'impact", a confié ce mardi 18 mars à la BBC Stephen Graham, coscénariste et star d''Adolescence'. "On a fait cette série avec intégrité, respect et humanité."
Ce succès fulgurant rappelle celui, l'année dernière, de Baby Reindeer (Mon petit renne en VF). Cette mini-série de Richard Gadd, inspirée de sa propre histoire d'homme harcelé et abusé sexuellement, était aussi devenue un carton inattendu sur Netflix.