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"Rien de tout ça n'était vrai": accusée de harcèlement, la chanteuse Lizzo se défend

L'artiste Lizzo sur scène le 9 juin 2023 à New York.

L'artiste Lizzo sur scène le 9 juin 2023 à New York. - Angela Weiss - AFP

La chanteuse américaine fait l'objet d'une plainte de trois anciennes danseuses, qui dénoncent un climat malsain sur sa dernière tournée. Dans un podcast, elle revient sur ces accusations, qu'elle réfute.

Lizzo prend la parole. Sous le feu des critiques depuis l'été 2023, quand des accusations de harcèlement portées par plusieurs employées de sa dernière tournée ont émergé, la chanteuse américaine se défend. "Rien de tout ça n'était vrai", a-t-elle assuré dans le dernier épisode du podcast de l'actrice Keke Palmer, Baby, This is Keke Palmer, diffusé jeudi 19 décembre.

Cette prise de parole de Lizzo intervient après une première victoire judiciaire. Une plainte déposée contre la chanteuse par Asha Daniels, assistante costumière qui dénonçait une "atmosphère de travail dangereuse à connotation sexuelle" sur cette tournée intitulée The Special Tour (2022-2023), a été rejetée par un tribunal de Los Angeles. Son autre plainte, contre la société de production de Lizzo, est quant à elle toujours en cours.

"C'est une grande victoire", se félicite l'interprète de "Juice", tout en ajoutant: "Nous continuerons à nous battre jusqu'à ce que les autres plaintes soient toutes rejetées. Pas abandonnées; rejetées."

Car la plainte d'Asha Daniels faisait suite à d'autres poursuites judiciaires toujours en cours, lancées à l'été 2023 par trois danseuses du show.

"Profondément blessée"

Arianna Davis, 24 ans, Crystal Williams, 26 ans, et Noelle Rodriguez, 25 ans, accusent la chanteuse et ses équipes de "harcèlement sexuel, religieux et racial, de discriminations relatives au handicap, d'agressions et de séquestration, entre autres choses."

"Rien de tout ça n'était vrai", assure Lizzo face à Keke Palmer. "J'ai été totalement prise par surprise. Et profondément blessée, parce que ce sont trois danseuses à qui j'ai offert des opportunités."

"Ce sont des gens que j'aimais bien et que j'appréciais en tant que danseuses, que je respectais en tant que danseuses (...) Quand j'ai entendu les autres accusations, comme celles de harcèlement sexuel, j'ai pensé: 'Je ne sais pas ce qu'elles essaient de faire.'" Lizzo a essayé de faire rejeter cette plainte, ce que la justice californienne a refusé en février 2024.

Deux versions d'une soirée

La plainte des danseuses décrit notamment une soirée au Bananenbar, un bar pour adultes de la ville d'Amsterdam, durant laquelle Lizzo aurait "commencé à encourager les membres de sa troupe à toucher les artistes nues (...), à attraper des vibromasseurs placés dans les vagins des artistes et à manger des bananes sortant de leurs vagins."

Elle aurait alors exercé des pressions sur Arianna Davis, l'une des trois plaignantes, pour qu'elle touche la poitrine de l'une des strip-teaseuses malgré ses refus répétés.

"Je suis allée (au Bananenbar) seule" déclare Lizzo dans le podcast. "Je n'ai emmené (les danseuses) nulle part."

"Elle sont arrivées dans ce bar où j'étais, il n'y a eu aucune invitation obligatoire, et je ne savais même pas que ces deux danseuses en particulier allaient venir. Car oui, seules deux d'entre elles sont venues. Elles ont toutes les trois affirmé y être allées, mais il n'y en avait que deux." Et d'assurer que tout s'est déroulé dans une atmosphère de "consentement".

"À ce stade, je pense que des gens que j'emploie ne devraient même pas savoir comment je me comporte dans un bar", a-t-elle conclu. "Cette expérience m'a appris (à instaurer) des limites saines (....) Il y a une différence entre avoir des limites, et des limites professionnelles. C'est nuancé."

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV