Grammy Awards: les fesses de Madonna, la pêche de McCartney, les mots d'Obama

Madonna sur le red carpet des 57e Grammy Awards, le 8 février 2015. - Jason Merritt - Getty Images - AFP
Les Grammy Awards qui se sont tenus dimanche soir à Los Angeles, ont pris cette année une couleur très politique. Les interventions de Beyoncé, Pharrell Williams ou John Legend ont ainsi donné lieu à d'émouvantes prises de position contre les violences faites aux Noirs aux Etats-Unis. Le président Barack Obama est, lui, intervenu pour évoquer les violences conjugales.
Des artistes comme Madonna, en guêpière rouge, Paul McCartney, toujours dans le vent, aux côtés de Rihanna et Kanye West, ou Sam Smith, multi-récompensé, ont également fait sensation. Découvrez les moments forts de la cérémonie.
> Pharrell Williams, mains en l'air
L'artiste qui est reparti avec trois Grammy. Accompagné du pianiste Lang Lang, et vêtu d'une improbable tenue de groom en baskets jaunes, Pharrell Williams a interprété sur scène son incontournable tube Happy.
Rendant hommage au mouvement contre les violences faites aux Noirs "Black lives matter" (La vie des Noirs compte), ses danseurs en capuche ont levé leurs mains en l'air comme le cri de ralliement "Hands up, don't shoot" (Mains en l'air ne tirez pas) du mouvement contre les violences policières.
> Common et John Legend: hommage à Michael Brown
Le rappeur Common et le chanteur soul John Legend ont eu aussi manifesté leur solidarité avec ce mouvement, en interprétant Glory, une chanson qui évoque le drame de Ferguson, où un jeune Noir Michael Brown a été tué l'an dernier par un policier blanc.
La chanson, qui mêle gospel et rap, est tirée du film Selma, qui raconte les marches en faveur des droits civiques des Noirs.
> Madonna, toujours provoc'
La toujours verte reine de la pop s'est produite sur la scène des Grammy, interprétant sa chanson Living for love gainée dans une guêpière rouge, et entourée de danseurs coiffés de cornes façon Minotaure. Sur le red carpet, la madone, vêtue d'un costume de torera minimaliste signé Givenchy n'a pas manqué de montrer ses fesses, enserrées dans un collant résille.
> Le moment malaise signé Kanye West
Le rappeur a tenté de "Taylorswifter" Beck. Venu chercher un des Grammy, Beck, un peu interloqué, a vu débouler Kanye West sur la scène. N'assumant pas la blague jusqu'au bout, il a finalement rebroussé chemin. Lors de la cérémonie des Grammy Awards en 2009, Kanye West avait gâché la récompense de Taylor Swift, qui recevait le prix de la meilleure vidéo. Pour lui, c'est Beyoncé qui méritait ce prix, il ne s'était pas privé de le dire.
> Paul McCartney, Rihanna et Kanye West
Macca est toujours un garçon dans le vent. Même si l'ex-Beatles n'est que contributeur sur le titre FourFive seconds, il sait s'entourer. Il était ainsi sur la scène des Grammy avec deux des artistes les plus bankable du moment: Rihanna, qui avait quitté sa robe-meringue rose pour un élégant smoking noir, et Kanye West.
> Sam Smith, un "coeur brisé" multi-récompensé
Sam Smith a connu une ascension fulgurante depuis la sortie de Stay with me, ballade sur une aventure d'une nuit, titre phare de l'album "In the lonely hour". Le chanteur a ainsi remercié celui qui lui avait "brisé le coeur" et inspiré ce titre. Il a raconté qu'avant de faire ce disque il faisait "tout ce (qu'il) pouvait pour que (sa) musique soit entendue". "J'ai essayé de perdre du poids et (...) j'écrivais de la très mauvaise musique".
"C'est seulement quand j'ai commencé à être moi-même que la musique a commencé à venir naturellement et que les gens ont commencé à l'écouter. Alors, merci à vous de m'accepter tel que je suis", a-t-il conclu, déclarant aux journalistes qu'il rêvait de travailler avec Lady Gaga, Joni Mitchell ou Anthony and the Johnson.
> Barack Obama contre les violences conjuguales
S'il n'était pas présent sur la scène des Grammy, Barack Obama a délivré dimanche soir un vibrant message contre le viol et les violences conjugales. "Près d'une femme sur cinq aux Etats-Unis a été victime de viol ou de tentative de viol et plus d'une sur quatre a été victime de violences conjugales", a ainsi indiqué le président.
"Cela doit s'arrêter. Les artistes ont le pouvoir unique de changer les esprits et les attitudes, de nous faire réfléchir et parler de ce qui compte", a ajouté le président avant d'appeler à aller sur le site itsonus.org pour que chacun y promette de "créer une culture où la violence ne peut être tolérée".