Angèle, sur les "dangers" des réseaux: "Je suis heureuse de ne pas avoir eu TikTok plus jeune"

La chanteuse belge Angèle, le 14 février 2020, aux Victoires de la musique. - Alain Jocard - AFP
De l'inconvénient d'être né après 1995. Invitée ce lundi de France Inter, la chanteuse Angèle a évoqué les "dangers" des réseaux sociaux. La star belge de 26 ans, devenue l'idole de la génération Z avec des textes sur le sexisme, l'estime de soi et la double-vie numérique, s'est confiée sur l'impact des injonctions physiques véhiculées par les écrans de smartphones:
"Je suis heureuse de ne pas avoir eu TikTok plus jeune", déclare-t-elle. "Je crois que ça m'aurait conditionnée à une façon de me regarder différemment dans le miroir. Je crois que c'est un combat: quand on dit qu'on veut combattre les injonctions, je crois qu'au-delà du combat public, c'est un truc personnel aussi."
"Les codes de beauté ne vont plus que dans un sens", a-t-elle ajouté. "Je pense que c'est voué à changer. Ce serait bien que ça se multiplie et qu'il y ait plein de beautés différentes, qu'il n'y ait plus une seule façon d'être beau ou d'être perçu comme beau, et je pense que les réseaux sociaux ont vraiment donné une direction."
"Génération réseaux"
"Je pense qu'il faut parler de génération réseaux, parce que c'est tellement important dans nos vies", conclut l'interprète de 'Démons'. "Et c'est tellement une addiction. Il y a très peu de gens de mon âge qui ne sont pas addicts à leur téléphone, et je crois que ça va certainement avoir un impact - pas uniquement négatif - mais ça ne peut pas ne pas avoir d'ilmpact sur nos vies, plus tard."
L'année 2022 d'Angèle s'annonce chargée. Elle sera ce vendredi aux Victoires de la musique où elle est nommée dans deux catégories. Dès le mois d'avril, elle partira sur les routes de France pour défendre son deuxième album, Nonante-Cinq, sorti le 3 décembre dernier (et déjà certifié disque de platine).
Une tournée qui marquera ses retrouvailles avec le public, après deux années sans scène à cause de la pandémie de Covid-19: "Je me rends compte que dès que je vois des vidéos avec du public, j'ai envie de pleurer. C'est trop d'émotion, ça me manque (...). J'ai vite l'émotion qui monte, et je pense que le premier concert va être fort, parce que je l'ai rêvé."