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Cinéma

Piratage de Sony: la cyberattaque provient de la Corée du Nord, selon le FBI

Image du film "L'interview qui tue".

Image du film "L'interview qui tue". - Ed Araquel - CTMG

Le FBI a établi la responsabilité de la Corée du Nord dans le piratage massif du 24 novembre dernier, contre le studio Sony Pictures. La Chine pourrait être impliquée aussi. Pyongyang nie son implication.

C'était bien la Corée du Nord. C'est ce qu'a conclu l'enquête du FBI sur la cyber attaque contre Sony Pictures le 24 novembre dernier. La Corée du Nord est responsable du piratage informatique majeur qui a visé le studio de cinéma Sony fin novembre, a annoncé vendredi le FBI dans un communiqué.

"Le FBI a suffisamment de preuves pour conclure que le gouvernement nord-coréen est responsable de ces actions", écrit la police fédérale américaine. L'attaque contre Sony n'est "pas un comportement acceptable pour un Etat", ajoute le FBI.

La Chine pourrait être également impliquée, toujours selon cette source, soit parce que les Chinois ont collaboré avec les hackers, soit parce que les hackers auraient utilisé des serveurs chinois pour masquer les origines de leur attaque.

"Représailles impitoyables"

Mercredi, Sony Pictures Entertainment (SPE) a décidé d'annuler la sortie de L'interview qui tue!, comédie satirique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, après que le groupe de pirates ayant revendiqué l'attaque informatique, le GOP, eu menacé de s'en prendre aux salles de cinéma et aux spectateurs.

Le GOP demandait au studio de cinéma et de télévision depuis le début de l'attaque, le 24 novembre, de ne pas sortir le film que Pyongyang qualifie d'"acte de terreur", et avait promis des "représailles impitoyables" dans le cas contraire.

Lors du piratage, Pyongyang a nié être à l'origine du piratage mais l'a qualifié d'"acte légitime".

"Grave affaire de sécurité nationale"

Jeudi, la Maison Blanche avait qualifié le piratage massif de Sony Pictures de "grave affaire de sécurité nationale". Sans toutefois aller jusqu'à l'attribuer explicitement à Pyongyang, alors considéré comme le plus probable auteur de cette attaque informatique sans précédent.

Interrogé sur la réponse que la Maison Blanche entendait apporter à cette affaire, Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a souligné que le Conseil de sécurité nationale examinait "un ensemble d'options".

Pyongyang nie être lié au piratage

La Corée du Nord a nié vendredi être à l'origine du piratage informatique contre Sony. "Notre pays n'a aucun lien avec ce hacker", a déclaré le conseiller politique de la Corée du Nord à l'ONU à New York, Kim Song.

Magali Rangin