"Le prix n'est pas si élevé": Rima Abdul-Malak défend le tarif des places de cinéma

La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, défend ce mercredi dans les colonnes du Parisien le prix des places de cinéma, souvent accusé d'être trop élevé, et de décourager le public de se rendre dans les salles obscures.
"En réalité, le prix des places en France n'est pas si élevé, avec une moyenne de 7 euros quand on prend en compte les tarifs réduits, les tarifs jeunes, famille, etc", insiste la ministre, avant de préciser que de nombreux cinémas "ont une politique tarifaire très avantageuse". "En Allemagne, c’est près de 9 euros", rappelle-t-elle.
Comme le rappelle Rima Abdul-Malak, bien que le prix des places dans les cinémas soit "un enjeu", "l'État ne peut pas s’immiscer dans leur politique tarifaire". Pour l'heure, son objectif "est de toucher les jeunes pour construire les publics de demain".
"C'est pour cela qu’on investit très fortement sur cette tranche d’âge, notamment à travers le Pass Culture et ses deux volets, la part individuelle — déjà 2,4 millions de jeunes inscrits — et la part collective, au collège et au lycée, avec une somme de 25 euros par élève à utiliser pour des sorties scolaires."
"Il faut s'adapter à la crise que l'on vit"
Le prix des places de cinéma est l'un des enjeux de la crise actuelle des salles obscures. En septembre dernier, Kad Merad avait relancé le débat en déclarant sur RMC: "[Une] place de cinéma, ce n'est pas donné [...] Quand on part en famille, qu'on prend deux glaces, trois bonbons, ça fait des soirées chères..."
Selon le comédien, il faut repenser les tarifs dans les salles de cinéma: "[Le renouveau] passera forcément par un effort économique".
"Baisser les prix? Peut-être! Un prix fixe comme les livres? Peut-être! Il faut s'adapter à la crise que l'on vit. Il ne faut pas attendre!", poursuit-il.
La Centre national du cinéma et la Fédération nationale des cinémas français, associés au ministère de la Culture, ont lancé ce mercredi une campagne de promotion pour booster les entrées. Celle-ci doit durer un mois et relancer la fréquentation après un mois de septembre difficile pour les exploitants.