BFMTV
Cinéma

Le film "Mort sur le Nil" déprogrammé en Tunisie en soutien aux Palestiniens

Détail de l'affiche de "Mort sur le Nil"

Détail de l'affiche de "Mort sur le Nil" - Disney

Après le Koweït et le Liban, c'est la Tunisie qui décide d'interdire le blockbuster, porté par l'actrice israélienne Gal Gadot.

Le film américain Mort sur le Nil, dans lequel l'actrice israélienne Gal Gadot joue le rôle principal, a été retiré des salles de cinéma en Tunisie après des protestations de militants pro-palestiniens, a appris l'AFP mercredi de source officielle. Cette décision intervient après de précédentes interdictions du long-métrage de Kenneth Branagh au Koweït et au Liban.

Projeté dans plusieurs cinémas en Tunisie depuis le 9 février, le film, adapté du roman du même nom d'Agatha Christie, a été déprogrammé sur ordre du ministère tunisien de la Culture, a indiqué ce dernier.

"L'actrice principale de ce film est une Israélienne qui a été entraînée au sein de l'armée sioniste et qui soutient la colonisation des territoires palestiniens", a affirmé à l'AFP Kaouther Saida Chebbi, l'une des meneuses de la campagne de boycott.

Un message publié sur Facebook il y a huit ans

Selon elle, un rassemblement qui était prévu mercredi devant une grande salle de cinéma à Tunis, où le film était projeté, a été annulé après l'annonce du ministère. L'affiche du film était encore visible à l'entrée de certaines salles de cinéma de la capitale tunisienne mais leurs gérants ont confirmé à l'AFP que le polar avait bel et bien été déprogrammé.

L'actrice Gal Gadot avait défendu à l'été 2014 sur sa page Facebook l'offensive meurtrière menée alors pas Israël contre la bande de Gaza, enclave palestinienne. Au cours de cette guerre dévastatrice - ayant entraîné la mort d'au moins 2.251 Palestiniens, pour la plupart des civils, et fait 74 morts côté israélien, surtout des soldats - l'actrice avait salué l'armée israélienne et attaqué le Hamas au pouvoir à Gaza.

En 2017, la Tunisie avait déjà interdit le film Wonder Woman mettant en scène Gal Gadot. Le pays, qui a abrité de 1982 à 1994 l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat, affiche un ferme soutien à la cause palestinienne et refuse toute normalisation des relations avec Israël, contrairement à plusieurs pays de la région qui ont signé ces dernières années des accords avec l'Etat hébreu.

B.P. avec AFP